Les défis de la filière ail
La section d'études des cultures traditionnelles et spécialisées du Sénat que je préside, a reçu cette semaine les producteurs d'ail français. Plutôt répartie sur l'ensemble du territoire, la production de cette filière ne représente toutefois qu'une petite part de la production européenne d'ail qui, elle-même, ne constitue qu'un peu plus de 1% de la production mondiale dominée par la Chine.
Comme beaucoup des filières de petite taille que nous recevons, les producteurs d'ail français rencontrent des difficultés de plusieurs ordres : en raison de la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie; liées aux impasses techniques découlant de l'interdiction de produits phytosanitaires; ou encore dues à la concurrence d'importations, y compris européennes, qui ne sont pas tenues au respect des mêmes normes.
Pour autant, c'est une filière très organisée qui a mis en place des partenariats avec la grande distribution et développé des méthodes scientifiques d'authentification de l'origine géographique afin de lutter contre les contrefaçons. En outre, la production française est marquée par des terroirs reconnus pour la qualité de leur production avec 1 AOP et 4 IGP, parmi lesquels l'IGP "Ail de la Drôme", reconnu pour sa production qualitative de variétés d'ail blanc locales et historiques, dont l'un des représentants, Stéphane Boutarin, faisait partie de la délégation reçue au Sénat.
Une belle découverte que cette filière de l'ail français que je suivrais avec attention et à laquelle la section d'études apportera très volontiers un soutien si ses responsables le juge nécessaire.