Les sénateurs ont réuni la filière lavande à Montguers
Comme ils le font plusieurs fois par an depuis avril 2022, la sénatrice de la Drôme, Marie-Pierre Monier et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione ont réuni des représentants de la filière lavande et lavandin et des élus locaux à Montguers (26), dans les locaux de la Coopérative France Lavande.
Outre de faire le point sur la situation de la filière, cette réunion avait pour ambition d’élargir la réflexion à l’ensemble des filières (arboriculture, élevage, viticulture, …) de ces territoires de montagne sèche.
Avant que ne débute la réunion, une trentaine d’agriculteurs et d’agricultrices qui n’avaient jamais participé à nos travaux, ont souhaité interpeller les élus et les représentants de la filière lavande sur les difficultés qu’ils rencontrent.
Après les avoir écoutés et avoir échangé avec eux, la sénatrice et le sénateur se sont engagés à faire remonter leur colère au regard de revenus qui ne permettent plus de vivre, leur incompréhension face à la non-attribution des 4 millions d’euros sur les 10 obtenus par les sénateurs pour la filière et leur inquiétude pour le renouvellement des générations dans de telles conditions.
La réunion a ensuite pu débuter par le constat préoccupant de l’aggravation de
la situation des lavandiculteurs, notamment parce que les autres cultures du territoire connaissent aussi de grandes difficultés. En outre, cela favorise la spéculation et des prix de plus en plus bas.
Les chambres d’agriculture ont commencé à prendre en compte la nécessité de travailler sur la situation de l’agriculture de montagne sèche dans son ensemble. Un travail en commun a été amorcé et sera poursuivi qui permettra aussi de partager les bonnes pratiques et d’échanger sur les expériences de chaque territoire.
Un autre point abordé a été celui de la recherche. Qu’il s’agisse de la sélection variétale ou de la lutte contre les maladies et les ravageurs, la recherche est indispensable pour sortir de la crise. Bien que des structures et des moyens existent localement et nationalement, 20 % du financement reste à la charge des filières et sont, dans la situation actuelle, difficiles à mobiliser.
Plusieurs participants sont intervenus sur la question de la polyculture, car la diversification des cultures est toujours recommandée, en particulier dans nos territoires. Pour autant, elle n’est pas prise en considération et désavantage toujours les exploitations en cas d’aléas climatiques ou sanitaires au moment du calcul des indemnisations.
La sénatrice et le sénateur ont salué le travail collectif qui s’engage tant entre les filières qu’entre les chambres d’agricultures départementales. Ils estiment que cela est porteur d’espoir pour l’avenir. Ils vont de leur côté sensibiliser le ministère et les collectivités territoriales sur la nécessité de considérer la situation d’ensemble des territoires de montagne sèche et de leurs filières en difficulté, ainsi que sur la prise en compte particulière de la polyculture de diversification.
Ils plaideront aussi pour un soutien spécifique de ces filières par tous les moyens envisageables pour maintenir les exploitations ; mieux considérer les spécificités territoriales ; parvenir à un prix de vente qui ne soit jamais inférieur au coût de revient et qui permette de vivre du revenu de son travail.