Patrimoine
J'ai visité avec mes collègues de la commission culture du Sénat le chantier de restauration du Grand Palais dans la perspective de l'accueil des épreuves d'escrime et de Taekwondo des JO Paris 2024.
Des travaux impressionnant pour un budget de 466 millions d'euros, qui permettront d'améliorer l'accessibilité et les performances énergétiques de ce bâtiment hors norme, dont la nef restaurée pourra accueillir 9 000 personnes, contre 5 600 avant les travaux.
Un Grand Palais rajeuni à découvrir lors des épreuves des Jeux Olympiques et d'ici octobre 2025 pour l'ensemble du public : 2 millions de visiteurs et visiteuses s'y rendent chaque année.
J’ai eu le plaisir de prendre part en juin dernier à un colloque au Mobilier national consacré à la ganterie en pays de Millau pour y présenter mon rapport sénatorial sur le patrimoine culturel immatériel : notamment l’occasion de citer l’exemple de la Fête des Bouviers de Loriol !
Les représentant·es diplomatiques, élu·es et artisan·es réunis à cette occasion ont partagé une ambition commune : celle de la préservation et transmission de savoir-faire qui font la richesse culturelle des peuples et territoires partout dans le monde.
Les témoignages émouvants de la délégation ukrainienne, mise à l'honneur lors de ce colloque, sur la menace que fait peser l'agression russe sur la survie de leurs pratiques traditionnelles, ont ainsi mis en lumière la fragilité de ces biens communs, qui participent à notre humanité collective.
J'ai été très heureuse de participer au lancement de la candidature des sites clunisiens au patrimoine mondial de l’UNESCO à Montbrison-sur-Lez, dont le prieuré Saint Blaise figure parmi la centaine de sites retenus en France et en Europe pour faire partie de l’aventure.
Cette formidable candidature collective, portée par la fédération européenne des sites clunisiens, met en valeur des lieux patrimoniaux qui fondent une part de l’histoire commune des européens et dont la somme constitue la valeur universelle.
Il s’agit d’une opportunité exceptionnelle de faire rayonner la richesse patrimoniale de
Montbrison sur Lez, en conservant un tourisme respectueux du cadre de vie de notre territoire.
J’ai accepté avec enthousiasme d’être membre du comité local de candidature, moyen de faire se rejoindre, l’action, la réflexion, le travail que je mène au Sénat en faveur du patrimoine avec ce qui se réalise en Drôme.
Quel plaisir de reprendre le chemin de la commission culture avec une visite collective du mobilier national !
L'occasion de découvrir les collections, mais aussi les savoir-faire d'exception, d'une institution riche de 300 ans d'histoire et pourtant tournée vers l'avenir : en témoigne la tapisserie des JO dessinée par Marjane Satrapi et en cours de réalisation, que nous avons eu le plaisir d'apercevoir.
Les artisans du mobilier national œuvrent à des réalisations pour des lieux prestigieux tels que le Louvre, mais également pour des endroits du quotidien - écoles, maison France service...Ils et elles perpétuent des techniques et compétences dont nous pouvons être fiers et dont la transmission est essentielle !
Nous étions réunis aujourd'hui autour de Michel Grégoire et des habitant·es de la Roche sur le Buis, pour le lancement du projet de rénovation du musée Joseph-Fortuné Layraud.
C'est un vrai morceau d'histoire des Baronnies sur lequel veille la commune depuis une trentaine d'année : ruralité, objets du quotidien, pratiques agricoles, traditions, art local...
Cette rénovation va permettre de continuer à faire vivre longtemps ce patrimoine, et l'enthousiasme de toutes et tous en cette belle matinée prouve à quel point c'est important.
Je crois que nous avons besoin de cela, pour prendre solidement appui sur nos racines, afin de nous tourner vers l'avenir avec enthousiasme et efficacité. Car le temps nous traverse, et si nous voulons contempler demain avec optimisme pour relever les défis nombreux qui nous attendent, il faut nous souvenir d'où nous venons !
Nous avons examiné en début de semaine au Sénat les crédits consacrés à la mission "culture" : tout comme mes collègues socialistes, je me suis prononcée en faveur de leur adoption.
Responsable pour mon groupe du programme patrimoine, je me réjouis de l'adoption de deux de mes amendements, visant à :
- augmenter l'enveloppe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives, confronté à un surcroît d'activité avec la mise en œuvre du plan de relance
- renforcer les effectifs des Directions des Affaires culturelles, qui jouent un rôle clé d'accompagnement des collectivités territoriales.
J'ai eu l'occasion lors de mon intervention de saluer l'augmentation des crédits alloués au patrimoine, tout en alertant sur les répercussions de la conjoncture actuelle sur ce secteur.
Autre bonne nouvelle de la soirée : l'adoption dans le cadre de la mission "recherche et amendement supérieur" de mon amendement visant à augmenter les crédits destinés à la santé des étudiants dans l'enseignement supérieur agricole !
Riche activité en commission culture cette semaine au Sénat !
Je suis intervenue lors de la présentation du rapport de la commission sur le projet de loi "accélération des énergies renouvelables" pour rappeler la nécessité d’articuler enjeux de transition énergétique et préservation de notre patrimoine.
J’ai souligné à cet égard le rôle joué par les services d’archéologie préventive et les Architectes des Bâtiments de France, qui ont besoin de moyens et d’effectifs à la hauteur pour traiter dans de bonnes conditions ces dossiers.
Faire vivre le patrimoine et plus globalement la culture dans nos territoires ruraux, nécessite en effet un fort investissement de l’Etat : c’était le fil rouge de mes questions à la ministre de la culture Rima Abdul Malak, auditionnée sur le projet de loi de finances 2023. Budget des musées en région, crédits alloués aux sites patrimoniaux remarquables, difficultés de recrutement rencontrées par les DRAC…autant de sujets abordés et qui reviendront au fil de son examen !
Au cours de la suspension, la commission culture s’est consacrée à la préservation du patrimoine religieux, problématique récurrente pour nos communes rurales qui sont le plus souvent propriétaires des édifices religieux.
Si le tableau dressé est relativement rassurant quant à l'état de ce patrimoine, il met toutefois en lumière les réelles difficultés de financement et d’accompagnement auxquelles elles sont confrontées.
J'ai salué lors de mon intervention le travail mené, qui s'inscrit dans le respect de la loi de 1905, et propose des solutions innovantes, à l'instar de l'ouverture des églises à d'autres utilisations que le culte. J’ai également insisté sur la diversité des outils à mobiliser pour épauler les petites communes : si le recours préconisé aux conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) est effectivement pertinent, le renforcement de l'assistance à maîtrise d'ouvrage constitue une autre piste d'action prioritaire.