Santé
Première étape du marathon budgétaire franchie au Sénat avec le vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Je me suis prononcée, tout comme l'ensemble de mon groupe, contre l'adoption de ce texte qui fait peser les efforts sur les plus modestes et ne propose aucune mesure d'ampleur pour améliorer l'accès aux soins de nos concitoyennes et concitoyens.
Le texte issu de notre haute assemblée comporte de nombreuses régressions : moindre remboursement des consultations médicales et médicaments, 7 heures supplémentaires par an non rémunérés pour l'ensemble des salariés, retard dans la revalorisation des retraites...Nous proposions pour notre part des mesures alternatives, destinées à protéger les malades et les plus vulnérables et ce sans augmenter leur reste à charge, renforcer les moyens de l'hôpital public ou encore permettre un financement pérenne et équitable de notre protection sociale.
Un budget à suivre de près, dont l'issue définitive dépend du verdict de l'Assemblée nationale.
Je suis intervenue cet après-midi lors de l'examen de la proposition de loi sur la prise en charge de la sclérose latérale amyotrophique, plus connue sous le nom de maladie de Charcot.
Je remercie mon collègue sénateur drômois Gilbert Bouchet, à qui j'ai fait part de tout mon soutien et mon amitié, de s'être emparé de ce sujet difficile, qui concerne chaque année plus de 1 000 nouvelles personnes et leurs proches aidants.
Ce texte, dont il est co-auteur avec Philippe Mouiller, leur apportera un soutien concret avec la mise en œuvre d'une procédure dérogatoire pour répondre de façon accélérée aux demandes d'adaptations du plan de compensation du handicap en cas de maladie évolutive grave de ce type : je me réjouis de son adoption unanime par le Sénat et espère qu'il se concrétisera rapidement dans la suite de la navette parlementaire.
J'ai eu le plaisir de faire la rencontre d'Anne Breton, une jeune femme sourde qui m'a impressionné par son parcours et sa grande curiosité pendant la journée DuoDay, organisée au Sénat avec l'implication de l'association Arpejeh, qui œuvre pour l'insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap, et la Fondation pour l'audition.
Nos échanges, très enrichissants, témoignent de l'intérêt d'organiser de tels moments d'immersion, qui permettent d'aller à la rencontre de l'autre dans sa diversité et d'offrir aux personnes en situation de handicap des outils supplémentaires afin de construire leur parcours professionnel.
Retour en vidéo sur ce temps précieux de rencontre
Comme mes collègues socialistes, je me suis opposée à l'adoption d'un budget de la sécurité sociale qui ne répond pas aux grands enjeux de santé publique.
A l'heure où l'hôpital public est en situation de grande fragilité financière et où l'accès en soin est de plus en plus compliqué pour nos compatriotes, le gouvernement et la droite sénatoriale préfèrent pénaliser les ménages en augmentant les franchises médicales et baissant les remboursement plutôt que de mettre à contribution les entreprises et actionnaires.
Je regrette également la fin de non recevoir opposée aux amendements visant à mettre en place une régulation de l'installation des médecins sur le territoire afin de répondre à la problématique de plus en plus prégnante des déserts médicaux.
J’étais présente ce 11 octobre à la cérémonie des lauréats organisée par l'ARSLA, l’association nationale pour la recherche sur la SLA, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Cette maladie neurodégénérative, qui entraîne une paralysie progressive des muscles, touche 1 600 nouvelles personnes chaque année : elle ne connaît pas à ce jour de traitement efficace.
Cette soirée, émouvante, a été ponctuée de témoignages de malades et d'aidants ainsi que de présentations de projets de recherche soutenus par l’association, qui manque aujourd’hui malheureusement de fond pour financer sa politique de recherche qu’elle souhaite intensifier. Dans ce combat, notre mobilisation doit être la plus large possible !
J'étais présente à Montoison, aux côtes de Jean-Marc Bouvier et de son équipe, pour inaugurer la Maison de Santé Pluriprofessionnelle. Un projet exemplaire, né d'une magnifique coopération entre élu·es et professionel·les de santé du territoire : toutes les conditions ont été réunies pour que la mayonnaise prenne et que tout le monde adhère au projet, et ce n'est jamais une mince affaire !
Socrate disait « Existe-t-il pour l'homme un bien plus précieux que la santé ? ». A chaque fois qu'elle nous fait défaut, à nous ou aux gens que nous aimons, nous savons que la réponse est non : rien n'est plus précieux que la santé, et elle est si fragile. La pandémie que nous avons traversée nous l'a rappelé collectivement avec violence, mais nous en faisons toutes et tous l'expérience, et nous sommes bien peu de choses lorsque notre corps nous abandonne.
Et si notre santé est ce que nous avons de plus précieux, il en va de même pour notre système de soin, qui lui-même n'est pas au mieux. Nos hôpitaux et celles et ceux qui y œuvrent avec dévouement sont en souffrance, partout nous manquons de généralistes mais aussi de spécialistes...
Dans un mois et demi, le projet de loi de finances de la sécurité sociale arrivera au Sénat, et il nous faudra être à la hauteur de l'enjeu, car les signaux d'alertes sont nombreux. Mais au milieu de ce constat glaçant et inquiétant, il y a des lueurs d'espoir : ce sont les solutions qui s'inventent dans nos territoires. Et en voici une magnifique. Pour moi, en tant que parlementaire, prendre part à une inauguration comme celle-ci, c'est bien sûr saluer votre travail, mais c'est surtout glisser dans mes bagages un nouvel exemple de terrain pour remonter avec à Paris et enrichir les débats dans l'hémicycle. Je pourrais leur dire que à Montoison, au cœur de la CCVD, nous avons une nouvelle maison de santé qui réunit généralistes, spécialistes, infirmière, mettant les soins à portée de toutes et tous, et que cela fonctionne car le fragile équilibre qui permet à l'ensemble des acteurs de la santé d'œuvrer ensemble a été trouvé.
Alors, merci et bravo à tous, à ton équipe Jean-Marc, et à toi, qui a porté ce dossier autant comme vice-président que comme Maire, de bout en bout.
Nous avons récemment adopté au sein de la Délégation aux Droits des Femmes le rapport d'information "Santé des femmes au travail : des maux invisibles", qui met en lumière un sujet encore trop méconnu.
Les chiffres sont pourtant éloquents : 60% des personnes atteintes de troubles musculo–squelettiques sont des femmes ; elles sont aussi trois fois plus nombreuses à signaler des souffrances psychiques . Les difficultés liées à la santé sexuelles et reproductives perdurent également : 20% des femmes occupant des emplois ouvriers et de service perdent ou quittent leur emploi en cours de grossesse.
Il ressort de ce riche rapport, mené pendant 6 mois par les 4 rapporteures Laurence Rossignol, Laurence Cohen, Annick Jacquemet et Marie-Pierre Richer, 23 propositions concrètes pour enfin avancer : développement de maisons de soignant.es sur tout le territoire, renforcement des moyens humains dédiés à la prévention et au contrôle, facilitation de la reconnaissance des cancers du sein et des ovaires en maladie professionnelle, critères de pénibilités revus, ajout de l'endométriose à la liste des affections de longue durée...
Le combat contre la réforme des retraites s’est joué avec vigueur dans l’hémicycle du Sénat, même s’il a été compliqué par le choix du gouvernement d’avoir recours à un véhicule législatif bien particulier, celui d’un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale. Une première pour une réforme de ce type, permettant un usage illimité du 49.3 et la limitation du temps d’examen par le Parlement du texte, en raison de l’application 47-1 de la Constitution.
Malgré ces contraintes dans nos débats, encore renforcées par l’utilisation de divers outils du règlement du Sénat et de la Constitution pour limiter notre temps de parole et possibilités d’amendements, l’ensemble des sénateurs et sénatrices de gauche ont combattu pied à pied la droite sénatoriale, alliée du gouvernement pour imposer cette réforme contre l’avis majoritaire des Françaises et Français.
Si le texte a finalement été adopté, à la faveur d’un « vote bloqué » au Sénat puis d’un 49.3 à l’Assemblée nationale, nous ne désarmons pas pour autant.
Aux côtés de l’ensemble des forces parlementaires de gauche, j’ai ainsi co-signé :
- Un recours au Conseil constitutionnel concernant l'actuel projet de réforme, considérant que les conditions n'ont pas été réunies pour un débat parlementaire sincère
- Une proposition de référendum d'initiative partagé, afin de donner la possibilité aux Françaises et Français de se prononcer directement en faveur d’un maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans
Vous pouvez compter sur ma pleine et entière mobilisation jusqu’au retrait de cette réforme !