Santé
L'espace parlementaire réservé des sénateurs et sénatrices socialistes au Sénat a été l'occasion d'obtenir deux victoires.
- D'une part, l'inscription de l'intervention volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution : une avancée majeure, dans un contexte où l'accès à l'avortement reste difficile et où l'on observe partout dans le monde, y compris en France, l'essor de velléités réactionnaires pour revenir sur ce droit fondamental. Pour devenir effectif, ce texte doit maintenant aboutir dans la suite de la navette parlementaire : c'est désormais au gouvernement, favorable à cette initiative, à prendre ses pleines responsabilités en la matière !
- D'autre part, l'adoption d'une proposition de loi instaurant un nombre minimum de personnels soignants par patient. Portée par mon collègue Bernard Jomier, cette initiative décisive en faveur de l'hôpital public permet de répondre à deux préoccupations majeures des personnels soignants : de meilleures conditions de travail et une meilleure prise en charge des patients. C'est maintenant à l'Assemblée nationale de se saisir de ce texte pour faire aboutir une mesure de nature à redonner du sens au travail des soignants, aujourd'hui exsangues.
Vendredi 11 février, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques était en visite à l'hôpital de Buis les Baronnies.
J’ai tenu à être présente à ce déplacement, car l'hôpital de Buis a, depuis de nombreuses années, grand besoin de moyens pour réaliser les travaux qui permettront :
- à ses employés de travailler dans de bonnes conditions et de remplir leurs missions efficacement et sereinement
- à ses usagers d’être accueillis dans un cadre adapté à leurs besoins
Les Baronnies ont besoin de leur hôpital : dans notre territoire rural, il est particulièrement indispensable d'avoir un hôpital de proximité fonctionnel.
Grâce au travail conjoint mené avec l'ensemble des élu·e·s du territoire, avec l'ARS et avec Hélène Sicard, directrice de l'hôpital, nous approchons enfin du premier coup de pelle décisif que nous attendons avec impatience : nous resterons toutes et tous mobilisés jusqu'à ce qu'il ait lieu.
Loin d’être à la hauteur, ce projet de loi de financement de la Sécurité Sociale esquive les débats sur l’hôpital public et les établissements médico-sociaux, sur les besoins du grand âge et de l’autonomie, sur les retraites ou sur les déserts médicaux.
De rares avancées concernent les services d'aide et d'accompagnement à domicile (tarif plancher) ou la prise en charge de la contraception féminine, mais ce PLFSS 2022 n’apporte aucune réponse structurelle aux enjeux de santé publique révélés par la crise sanitaire et comme mes collègues du groupe socialiste, écologiste et républicain, je me suis donc prononcée contre son adoption.
Convaincu qu’il faut partir des besoins en santé des territoires pour construire la politique budgétaire de la santé, j’ai pour ma part déposé plusieurs amendements visant à encourager la progression des effectifs des établissements de santé, lutter contre les déserts médicaux, et interpeller sur les potentiels oubliés du Ségur, malheureusement ils ont tous été rejetés.
Le 24 septembre 2021 à l’Institut Médico-Educatif (IME) de Fontlaure à Aouste-sur-Sye, la présidente de l’association, le directeur et des personnels de cet établissement avaient appelé mon attention sur l’absence de prise en compte de certains personnels et de certains établissements dans les dispositions de revalorisations salariales annoncées dans le cadre du Ségur de la Santé.
Courant 2021, mes collègues sénateurs du groupe socialiste ont posé plusieurs Questions au Gouvernement sur les « oublié.e.s » du Ségur. De mon côté, j’ai sollicité le Ministre des Solidarités et de la Santé par une question écrite, mais aussi l’ARS Auvergne Rhône Alpes sur la situation de plusieurs établissements drômois dont l’IME de Fontlaure.
Dans le cadre de ce PLFSS 2022, j’ai déposé un amendement demandant au Gouvernement la remise d’un rapport au parlement concernant l’évaluation des mesures de revalorisation salariale du Ségur et la généralisation de leur application.
Si le Gouvernement a finalement élargi l’application du Ségur de la Santé à des statuts et des types d’établissement qui n’étaient pas concernés jusqu’alors, je reste déterminée à maintenir la pression pour qu’il n’y ait aucun.e oublié.e du Ségur.