Agriculture
J’ai passé une très belle journée à la Foire Bio de Montfroc, où se retrouvent, comme tous les premiers week-ends d’octobre producteurs, artisans et créateurs autour des produits et matériaux naturels.
Le grand marché automnal de cette petite commune des Hautes Baronnies a aussi été l’occasion de rencontres et d’échanges tant avec des élus qu’avec des éleveurs du territoire.
Tous ces moments alimentent mon activité de sénatrice et me sont indispensables pour toujours faire le lien entre la loi que je vote et le vécu des citoyennes et des citoyens.
Cette année c’est le Vaucluse qui a accueilli l’Assemblée Générale de la Fédération Française des Trufficulteurs à Pernes-les-Fontaines. En tant que Sénatrice de la Drôme, premier département producteur, mais aussi en tant que Présidente de la section d’études des cultures traditionnelles et spécialisées du Sénat, j’ai participé avec plaisir aux riches échanges de la filière.
Outre les efforts des trufficultrices et trufficulteurs pour mieux structurer leur filière, de nombreux sujets ont été abordés et notamment le développement de la qualité des plants truffiers, l’adaptation au réchauffement climatique et en particulier la question de l’arrosage des truffières, ou la taxe de défrichement.
Le Président Alain Ambialet et son équipe peuvent compter sur mon soutien sur le plan législatif comme auprès des services ministériels pour faire avancer la trufficulture française.
Sur mon initiative, le cabinet du Ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a accepté de rencontrer des représentants du Syndicat de l’Abricot des Baronnies ainsi que des élus locaux au sujet du contexte exceptionnel dans lequel sont plongés les productrices et producteurs d’abricots des Baronnies.
Après 6 années consécutives de gel tardif, la belle récolte qui s’annonçait cette année a subi plusieurs orages de grêle, impactant en moyenne 47% de la récolte mais jusqu’à 100% pour certains. Toutefois la plupart ne seront pas ou peu indemnisés en raison de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2023 du nouveau mode de gestion des aléas climatiques, visant à favoriser la souscription de l’assurance-récolte. Or, les indemnisations par les assurances comme par le Fonds de Solidarité Nationale étant maintenant basées sur les références historiques de chaque exploitation, celles-ci sont trop faibles.
Avec en plus des cultures de diversification en difficulté (lavandes, plantes à parfum, vigne, élevage, etc…) qui ne permettent pas de soutenir la trésorerie des exploitations, les producteurs comme les élus ont demandé que puisse être accordé aux exploitations concernées une aide exceptionnelle qui prenne en compte ce contexte vraiment exceptionnel.
Les conseillers ministériels ont pris le temps d’écouter l’ensemble de ces éléments. Nous leur avons demandé d’étudier la possibilité d’une telle aide et ils se sont engagés à apporter des réponses sur certains points de la réforme de l’assurance récolte qui sont bloquants pour les producteurs d’Abricots des Baronnies. Pour ma part, je veillerai à ce que des réponses à nos demandes soient données rapidement.
Avec les ravages provoqués par la chenille noctuelle, une partie importante des lavandicultrices et des lavandiculteurs sont aujourd’hui dans une situation économique très grave.
Organisée par Ppam de France, la Fdsea Drôme et la Chambre d'agriculture de la Drôme, la réunion « Crises et calamité plantes à parfum » qui s’est tenue au CFPPA de Nyons a permis aux productrices et aux producteurs de lavande, lavandin et plantes à parfum de venir exprimer leur désarroi, leur incompréhension et parfois leur colère devant l’accumulation d’événements désastreux qui les touche depuis plusieurs mois.
Face à eux, les services de la DDT, de la MSA et du Crédit Agricole ont exprimé leur soutien et leur engagement à mettre en œuvre tous les moyens dont ils disposent pour leur apporter de l’aide, tout en convenant que ce ne pourrait être qu’un accompagnement.
Avec les autres élus présents et les responsables de la filière nous avons exprimé notre volonté de relayer la détresse des productrices et producteurs afin que d’une part des aides exceptionnelles puissent leur être apportées et d’autre part que des études soient engagées pour éviter une nouvelle attaque de la cheville noctuelle l’an prochain.
Quelle belle initiative que ce premier Festival du Vinsobres !
Il faut dire qu'avec 2400 Ha plantés en vigne sur les 3500 que comptent la commune, la viticulture fait partie de l'ADN de Vinsobres. Ce terroir d'exception, nous offre le seul cru viticole, de la Drôme Provençale : un vin à la fois puissant et gouleyant, avec des arômes de fruits et d'épices, un vin généreux comme les vinsobraises et les vinsobrais.
Vinsobres méritait bien un festival ! Festival de goûts avec ses cuvées issues des différents terroirs de la commune, et élaborées par diverses mains vinificatrices. Mais aussi moment festif dans une ambiance décontractée et sympathique, émaillée d'animations musicales et artistiques comme ces artistes venus grapher sur des lettres géantes formant le mot VINSOBRES.
Une grande réussite pour cet événement, organisé de main de maître par le Comité des Vignerons de Vinsobres autour du Président Philippe CHAUME, en présence du Sous-Préfet de Nyons, Philippe NUCHO, de Claude SOMAGLINO, Maire de Vinsobres, de Claude CALOÏ, 1er Adjoint, et de Pierre BONNEFOI, Président de la Cave coopérative La Vinsobraise.
A l'invitation de Nadia Bedar, directrice de la candidature des « paysages culturels de lavandes » au patrimoine mondial de l'UNESCO, j'ai participé à la visite dans la Drôme d'Eric Meilhoc, Président, et de Véronique Dupont, Présidente d'honneur, de la Société Française des Parfumeurs.
Reçus par Alain et Cécile Aubanel sur leur exploitation et distillerie à Chamaloc, ils ont pu découvrir les magnifiques paysages de lavande et leur contexte culturel, dans nos territoires où la lavande fait, à un degré ou un autre, partie de la vie de chacune et de chacun.
Les représentants de la SFP ont confirmé leur volonté de s'engager dans la structure porteuse de la candidature comme ils l'avaient fait pour « Les savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse » inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2018. En lien avec la candidature, ils ont souhaité dédier le Prix du jeune parfumeur international 2025 aux lavandes.
Leur visite s'est poursuivie vers le sud drômois avant une nouvelle journée dans les Alpes de Haute Provence et le Vaucluse, autres territoires majeurs des paysages culturels de lavandes.
Marquant chaque année le début de la saison estivale, les Olivades de Nyons donnent l'occasion à toutes et tous, locaux ou visiteurs, de fêter l'huile d'olive et les olives de Nyons.
Alicoque d'été, marché de produits locaux, balades découverte ainsi que des ateliers-cuisine permettent de découvrir ou redécouvrir sous toutes ses formes l'olive noire de Nyons, unique au monde.
J'ai été heureuse de participer au traditionnel chapitre de la Confrérie des Chevaliers de l'Olivier qui a notamment intronisé la Directrice Départementale des Territoires de la Drôme, Isabelle Nuti, partenaire majeur de l'agriculture drômoise, qui est très à l'écoute des productrices et producteurs.
Retour sur l'audition de la filière noix au Sénat, dans le cadre de la section d'études des cultures traditionnelles et spécialisées.
A cette occasion les représentants des nuciculteurs nous ont fait part de la crise à laquelle ils sont confrontés alliant une récolte 2022 très importante et des prix d'achat en forte baisse. En dépit de la reconnaissance de leur qualité par deux AOP : Noix du Périgord AOP et Noix de Grenoble AOP (dont le périmètre couvre une partie de la Drôme), cette petite filière est en grande difficulté.
Avec mes collègues membres de cette section d'études, que je préside, nous avons décidé d'alerter le Ministre de l'agriculture afin que puissent être envisagées des mesures immédiates de soutien aux producteurs, mais aussi des mesures à moyen terme visant à mieux structurer la filière, à travailler sur le commerce international des noix (clauses miroirs, droits de douane) et à augmenter la consommation française de ces fruits secs de qualité, dont les vertus alimentaires sont nombreuses.