Agriculture
Dans le cadre de la section d’études « cultures traditionnelles et spécialisées » dont je suis la Présidente, nous avons récemment reçu la filière noisettes.
Cette filière très organisée nous a fait part de son grand désarroi car depuis 2019 les producteurs ne peuvent plus utiliser une molécule, autorisée ailleurs dans et hors de l’Union Européenne, qui est très efficace contre les principaux ravageurs de la noisette.
Alors que la production française de noisettes connait des pertes qualitatives et quantitatives depuis 2019, la filière finance actuellement seule des recherches sur une petite guêpe prédatrice des ravageurs, mais avant que ces recherches aboutissent le temps sera long.
Comme la plupart des petites filières, les producteurs de noisettes demandent à ne plus être confrontées à une concurrence déloyale et à ce que des moyens soient mis en œuvre pour accélérer la recherche d'alternatives aux molécules non autorisées en France.
Comme chaque année, le Salon International de l'Agriculture a été un moment de rencontres et d'échanges variés avec celles et ceux qui font vivre au quotidien les cultures de nos territoires : retours sur quelques temps marquants !
J'ai assisté lors de ma première journée mardi à l'inauguration du stand de la Drôme : un beau moment partagé avec des actrices et des acteurs du rayonnement des produits agricoles drômois.
Le Président de la chambre d'agriculture de la Drôme a mis à profit cette occasion pour souligner que ce dont les agriculteurs et agricultrices ont avant tout besoin c'est de prix rémunérateurs. Il a aussi exhorté les consommateurs à privilégier les produits locaux et/ou bio pour contribuer à faire vivre l'agriculture local.
Comme toujours lors de ces salons, des échanges enrichissants interviennent aussi lors de rencontres impromptues.
Deuxième temps fort du jour, une rencontre autour de la lavande organisée par la chambre d'agriculture du Vaucluse sur le stand de la Région Sud a permis de conforter la nécessité d'envisager les difficultés de cette filière sur l'ensemble de ses territoires historiques et de fixer une feuille de route commune pour avancer ensemble sur leur résolution.
Dernier rendez-vous en marge du salon, une rencontre au Sénat avec mon collègue Raphaël Daubet, sénateur du Lot, avec des représentants de la trufficulture pour faire le point sur les attentes de la filière en matière de développement et de structuration.
Ma journée de mercredi a été rythmée par plusieurs moments de rencontres autour d'enjeux très variés :
Je me suis ainsi rendue au stand de la MSA pour échanger avec le directeur adjoint de la MSA Ardèche Drôme Loire sur les initiatives locales à mettre en œuvre pour promouvoir l'égalité femmes-hommes et la lutte contre les violences.
J'ai poursuivi ma visite par une discussion avec Sylvie Chevrol, présidente des Vignerons Indépendants de Rhône-Alpes pour faire le point sur les difficultés actuelles du secteur viticole avant de me rendre au stand du parc naturel régional du Vercors pour déguster le fromage local et évoquer les enjeux du service de remplacement des agriculteurs et agricultrices.
Enfin, direction le stand de la Drôme pour un moment convivial autour des Baronnies provençales, en présence d'élus locaux et d'acteurs agricoles de mon département !
Pour ma troisième et dernière journée, j'ai eu le plaisir d'intervenir dans le cadre de la table ronde "Femmes actives en agriculture : quelle place ? quelle conciliation des temps de vie ? quels enjeux autour de la féminisation du secteur ?" organisée par la MSA, où participait également la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations Aurore Bergé.
L'occasion de remettre à la ministre notre rapport sénatorial "Femmes et ruralités : en finir avec les zones blanches de l'égalité" et d'évoquer ensemble les inégalités femmes-hommes persistantes dans le secteur agricole et les sujets à faire progresser, notamment en matière en remplacement, pour faciliter l'articulation des temps de vie.
Comme ils le font plusieurs fois par an depuis avril 2022, la sénatrice de la Drôme, Marie-Pierre Monier et le sénateur de Vaucluse Lucien Stanzione ont réuni des représentants de la filière lavande et lavandin et des élus locaux à Montguers (26), dans les locaux de la Coopérative France Lavande.
Outre de faire le point sur la situation de la filière, cette réunion avait pour ambition d’élargir la réflexion à l’ensemble des filières (arboriculture, élevage, viticulture, …) de ces territoires de montagne sèche.
Avant que ne débute la réunion, une trentaine d’agriculteurs et d’agricultrices qui n’avaient jamais participé à nos travaux, ont souhaité interpeller les élus et les représentants de la filière lavande sur les difficultés qu’ils rencontrent.
Après les avoir écoutés et avoir échangé avec eux, la sénatrice et le sénateur se sont engagés à faire remonter leur colère au regard de revenus qui ne permettent plus de vivre, leur incompréhension face à la non-attribution des 4 millions d’euros sur les 10 obtenus par les sénateurs pour la filière et leur inquiétude pour le renouvellement des générations dans de telles conditions.
La réunion a ensuite pu débuter par le constat préoccupant de l’aggravation de
la situation des lavandiculteurs, notamment parce que les autres cultures du territoire connaissent aussi de grandes difficultés. En outre, cela favorise la spéculation et des prix de plus en plus bas.
Les chambres d’agriculture ont commencé à prendre en compte la nécessité de travailler sur la situation de l’agriculture de montagne sèche dans son ensemble. Un travail en commun a été amorcé et sera poursuivi qui permettra aussi de partager les bonnes pratiques et d’échanger sur les expériences de chaque territoire.
Un autre point abordé a été celui de la recherche. Qu’il s’agisse de la sélection variétale ou de la lutte contre les maladies et les ravageurs, la recherche est indispensable pour sortir de la crise. Bien que des structures et des moyens existent localement et nationalement, 20 % du financement reste à la charge des filières et sont, dans la situation actuelle, difficiles à mobiliser.
Plusieurs participants sont intervenus sur la question de la polyculture, car la diversification des cultures est toujours recommandée, en particulier dans nos territoires. Pour autant, elle n’est pas prise en considération et désavantage toujours les exploitations en cas d’aléas climatiques ou sanitaires au moment du calcul des indemnisations.
La sénatrice et le sénateur ont salué le travail collectif qui s’engage tant entre les filières qu’entre les chambres d’agricultures départementales. Ils estiment que cela est porteur d’espoir pour l’avenir. Ils vont de leur côté sensibiliser le ministère et les collectivités territoriales sur la nécessité de considérer la situation d’ensemble des territoires de montagne sèche et de leurs filières en difficulté, ainsi que sur la prise en compte particulière de la polyculture de diversification.
Ils plaideront aussi pour un soutien spécifique de ces filières par tous les moyens envisageables pour maintenir les exploitations ; mieux considérer les spécificités territoriales ; parvenir à un prix de vente qui ne soit jamais inférieur au coût de revient et qui permette de vivre du revenu de son travail.
Retour sur la réunion de vendredi dernier avec les représentants de la filière lavande et lavandin et des élus locaux, à Montguers, dans les locaux de la Coopérative France Lavande. Avec mon collègue sénateur de Vaucluse, Lucien Stanzione, nous souhaitions faire un point actualisé de la situation de la filière, mais aussi élargir la réflexion à l'ensemble des filières (arboriculture, élevage, viticulture, ...) de nos territoires de montagne sèche.
Avant la réunion, une trentaine d'agriculteurs et d'agricultrices qui n'avaient jamais participé à nos travaux, nous ont interpellés sur les difficultés qu'ils rencontrent au sujet de leurs revenus, de la non-attribution des 4 millions d'euros sur les 10 que nous avions obtenus et du renouvellement des générations. Nous les avons écoutés, avons échangé avec eux et nous sommes engagés à faire remonter leurs fortes inquiétudes et notamment celle d'obtenir un prix de vente qui ne soit jamais inférieur au coût de revient et permette de vivre du revenu de son travail.
La réunion a confirmé l'aggravation de la situation des lavandiculteurs, renforcée par les grandes difficultés que connaissent aussi les autres cultures du territoire, favorisant la spéculation et l'acceptation de prix de plus en plus bas.
Toutefois, le tableau n'est pas tout noir : un travail en commun des chambres d'agriculture a commencé sur la situation de l'agriculture de montagne sèche prenant en compte l'ensemble des filières. Avec mon collègue sénateur, nous allons sensibiliser le ministère et les collectivités territoriales sur la nécessité : de considérer la situation d'ensemble de ces territoires et de leurs filières en difficulté, de prendre véritablement en considération la polyculture de diversification et d'engager des moyens sur la recherche qui est indispensable pour que la filière puisse sortir de la crise.
Ce lundi matin à Vinsobres, avec le Maire, Claude Somaglino, nous avons rencontré Jérémy Tur et Alice Bayet qui avaient déposé devant la mairie leur brebis récemment tuée par le loup.
Nous leur avons apporté tout notre soutien face à leur légitime inquiétude que le loup revienne près de leur habitation.
Jusqu’à présent, les attaques attribuées au loup sur la commune (dont les deux dernières en 1 mois) ne concernent pas des éleveurs, mais des agriculteurs qui possèdent quelques brebis. Comme je m’y suis engagée, je vais alerter les services de l’État dans le département pour la protection des éleveurs de Vinsobres et relayer au niveau du gouvernement les fortes inquiétudes de toutes celles et ceux qui craignent pour la vie de leurs animaux domestiques comme d'élevage.
Ce week-end à Nyons se déroulait le traditionnel alicoque, fête de l’huile nouvelle alors que s’achève la récolte d’olives qui, cette année, est exceptionnelle en quantité comme en qualité.
Profitons de ces moments car ces temps-ci, nous avons assez peu l’occasion de nous réjouir de la bonne santé de nos productions agricoles.
J’ai participé avec beaucoup de plaisir au chapitre de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier organisé à cette occasion et au cours duquel la députée de la 3ème circonscription de la Drôme, Marie Pochon, a été intronisée.
Dans un contexte où la profession agricole exprime vivement son malaise en France et en Europe, j'ai reçu à ma permanence parlementaire, Yvan JARNIAS, Président des Jeunes Agriculteurs de la Drôme, afin de faire un point sur la situation agricole dans notre département.
Nous avons échangé sur le cumul de difficultés que rencontrent les filières locales : viticulture, lavande et lavandin, abricot, élevage, à l'exception notable de l'olive cette année. Il aussi insisté sur la crise à laquelle est confrontée la production en bio, expliquée par la baisse du pouvoir d'achat en raison de l'inflation mais aussi par un détournement des consommateurs qui doit interroger.
Plus largement, nous sommes revenus sur les problématiques générales qui plombent l'agriculture : multiplication des aléas sanitaires et climatiques, prix de vente non rémunérateurs pour les producteurs, et concurrence déloyale de produits d'importation qui ne respectent pas les mêmes normes sociales et environnementales.
Enfin, j'ai donné une réponse de principe favorable à la demande qu'il m'a faite, de proposer à de jeunes agricultrices et agriculteurs de la Drôme, de venir au Sénat pour mieux connaître le fonctionnement institutionnel et le processus législatif.
Rencontre et échanges avec les acteurs de la filière lavandicole française ce mardi à l'Assemblée nationale, à l'initiative de ma collègue députée Marie Pochon.
L'occasion de faire le point sur les défis économiques, environnementaux et règlementaires à surmonter pour cette filière emblématique de nos territoires, aujourd'hui à la croisée des chemins, et les actions en cours pour la soutenir : au Parlement et sur le terrain, notre mobilisation reste pleine et entière !
Le Comité Départemental Loup s'est tenu hier dans les locaux de la DDT de la Drôme à Valence, sous la présidence du Préfet de la Drôme et en présence du Préfet référent national sur la politique du loup, Jean-Paul Célet.
Les services de l'Etat ont présenté le bilan de l'année écoulée avec un nombre d'attaques stable et une réduction du nombre de victimes. Il se confirme que la présence du loup s'étend vers l'ouest du département et que les zones de présence permanente du loup et le nombre de meutes continuent de s'accroître.
Les grands axes du Plan National d'actions sur le Loup et les activités d'élevage qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain ont été présentés. Je reste vigilante sur les évolutions à venir mais il est à noter que plusieurs orientations de ce Plan Loup 2024-2029 vont dans le sens de propositions que j'avais faites s'agissant du dénombrement des loups, de la prise en compte de la prédation sur la santé des éleveuses et des éleveurs ou du statut juridique des chiens de protection.