Agriculture
Je me suis rendue ce week-end dernier dans le département du Lot pour participer à l'Assemblée générale de la Confrérie Du Diamant Noir : ce fut pour moi l'occasion de partager anecdotes et particularités trufficoles locales avec des producteurs et des élus d'autres territoires.
Occasion aussi d'échanger avec Alain Ambialet, Président de la Fédération Française de Trufficulture, sur l'avancement des dossiers de modernisation et de développement portés par la filière et que j'ai soutenus auprès du Ministère de l'Agriculture.
Lors de cette assemblée un nouveau Grand Maître a été désigné en la personne de Michel Verger, que je félicite et je remercie Henri Veyradier pour les actions qu'il a mené en tant que Grand Maître et lui souhaite de profiter pleinement de sa nouvelle tranquillité vauclusienne.
C’est à Savoillan, dans la vallée du Toulourenc, que la sénatrice Marie-Pierre Monier (Drôme) et les sénateurs Lucien Stanzione (Vaucluse) et Jean-Yves Roux (Alpes de Haute Provence) avaient cette fois-ci invité les représentants de la filière lavande et lavandin et les élus locaux à une cinquième rencontre poursuivant le suivi de la situation de la filière.
Alors qu’une nouvelle saison va débuter, les conditions économiques restent délicates, les stocks sont importants et la récolte risque d’être peu abondante en raison des dommages engendrés l’année dernière par le gel puis la sécheresse et les attaques de cécidomyie.
Toutefois, l’aide de 10 millions d’euros que les sénateurs avaient fait votée en aout dernier au Sénat a été validée par l’Union Européenne. Les 9 millions d’euros d’aide, ciblés sur les lavandiculteurs les plus en difficultés des territoires historiques de plantation, vont apporter une bouffée d’oxygène à la filière (selon les informations à confirmer, le dépôt des dossiers de demain devrait s’effectuer entre le 10 juin et le 31 juillet 2023 dernier délai). Le million restant est destiné à développer l’indispensable recherche sur la lutte contre la cécidomyie.
En ce qui concerne la révision des réglementations européennes CLP et REACH, la filière a poursuivi son travail de conviction auprès des parlementaires européens, avec l’appui de scientifiques qui ont montré la nécessité de tester les huiles essentielles dans leur globalité et non par composantes. Un amendement pourrait être envisagé qui garantirait un traitement spécifique pour les huiles essentielles.
Enfin, le travail autour de la candidature des « paysages culturels de lavandes » à l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, commence à prendre forme avec des retours positifs des services du Ministère de la Culture. Des premières visites vont avoir lieu et, bien que de longue haleine, ce projet ouvre de véritables perspectives d’avenir pour la filière et les territoires concernés.
Donc plusieurs bonnes nouvelles ou sources d’espoir, qui n’ont pas entamé la détermination de Marie-Pierre Monier, Jean-Yves Roux et Lucien Stanzione à poursuivre leurs actions pour soutenir les lavandicultrices et lavandiculteurs. Notamment en sollicitant, les services de l’Etat et les chambres d’agriculture pour aider au dépôt des dossiers, et pour alerter une nouvelle fois le ministère de l’agriculture sur la situation des agriculteurs en polyculture, qui sont généralement exclus des aides réservées à une filière.
Un nouveau rendez-vous a été prévu après la saison, en octobre pour faire un nouveau point sur la situation de la filière lavande et lavandin.
C’est à Savoillan, dans le Vaucluse, que nous nous sommes retrouvés pour une nouvelle réunion avec les représentants des lavandiculteurs et les élus locaux. Avec mes collègues Lucien Stanzione, sénateur de Vaucluse, et Jean-Yves Roux, sénateur des Alpes de Haute Provence excusé pour l’occasion, il s’agissait de poursuivre notre suivi de la situation de la filière lavande /lavandin.
Alors que la saison va débuter, les conditions économiques restent difficiles et la récolte risque d’être peu abondante en raison des dommages engendrés, l’année dernière, par le gel puis la sécheresse et les attaques de cécidomyie.
L’aide de 10 millions d’euros que nous avons fait votée a été validée par l’Union Européenne, c’est une excellente nouvelle ! Les 9 millions d’euros d’aide ciblés sur les lavandiculteurs les plus en difficultés des territoires historiques de plantation, viendront apporter une bouffée d’oxygène à la filière. Le million restant sera destiné à développer la recherche sur la lutte contre la cécidomyie.
Enfin, autre source d’espoir, le travail autour de la candidature des « paysages culturels de lavandes » au patrimoine mondial de l’UNESCO, a commencé à prendre forme et, bien que de longue haleine, il ouvre des perspectives d’avenir pour la filière et les territoires.
La réforme de l'assurance récolte qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2023 inquiète les agriculteurs qui ont été sinistrés à plusieurs reprises au cours des dernières années. C'est, en particulier le cas des producteurs d’abricots des Baronnies dont certains ont du faire face à 6 années consécutives de gel.
En conséquence, ces agriculteurs n'auront aucune protection en 2023 car l'indemnisation, par l'assurance comme par le fonds prévu pour les non-assurés, est calculée sur l'historique de production qui est forcément très faible.
Ma question orale d'hier matin interrogeait donc le gouvernement sur la possibilité d'apporter des modifications à cette réforme afin que les agriculteurs pluri-sinistrés puissent avoir une couverture minimale en cas de nouveaux aléas climatiques importants, car même les organisations professionnelles et les services de l'Etat dans les départements s'inquiètent de pouvoir fournir les éléments nécessaires pour que les agriculteurs non-assurés puissent être indemnisés.
La réponse que m'a apportée la Ministre déléguée à l'Enseignement Professionnel et à la Formation Professionnelle a simplement réaffirmé la nécessité du calcul de l'historique de production sur la moyenne triennale ou la moyenne olympique qui n'est pas adapté dans les cas de sinistres répétés. Toutefois, elle a indiqué la possibilité pour les exploitants de garantir leur récolte sur la base d'un prix majoré sans perdre le bénéfice des aides européennes à l'assurance, mais en souscrivant à des garanties complémentaires non-subventionnables.
Je lui ai répondu que certes la réglementation européenne nous impose des contraintes, mais il en va de l'avenir de notre agriculture. Il faut agir !
Très heureuse une nouvelle fois, ce samedi, d'inaugurer les Journées agricoles de Vinsobres, héritières de la foire traditionnelle.
Moment de fête pour le village et ses habitants, ainsi que pour les nombreux visiteurs intéressés par la présentation de matériels, de plants et de services à destination des agriculteurs, mais aussi par les activités de jardin et de loisirs. Sans oublier les produits locaux auxquels, cette année encore, un chapiteau était consacré.
Preuve que ces journées ont encore un bel avenir devant elles, des plus jeunes sont venus cette année renforcer l'équipe d'organisation !
Félicitations aux organisateurs du Comité de Foire et à leur Président, Claude Jaume, qui sont particulièrement dynamiques et novateurs pour que perdure ce rendez-vous cher aux vinsobraises et aux vinsobrais.
Avec mes collègues Lucien Stanzione , sénateur du Vaucluse, et Jean Yves Roux , sénateur des Alpes de Haute Provence, nous avons réuni à nouveau les acteurs de la filière lavande, à Nyons.
Pour cette quatrième réunion depuis avril 2022, il s’agissait de faire le point sur la situation économique de la filière ainsi que sur la progression des diverses démarches entreprises pour accompagner les lavandiculteurs et les distillateurs.
Alain Aubanel , représentant de la filière, a ainsi pu exposer les dispositions d’attribution de l'enveloppe budgétaire de 10 millions d’euros, votée en août dernier au Sénat sur notre initiative, dont 9 millions viendront aider les exploitations en difficulté dans les territoires de plantation traditionnelle, tandis que 1 million d’euros sera affecté à un programme de recherche fondamentale sur la cécidomyie, afin de trouver des solutions de lutte contre cet insecte ravageur.
Les responsables de la filière ont aussi sollicité notre soutien pour rencontrer plusieurs ministères afin de rendre plus claire la position de la France dans les discussions européennes concernant les réglementations REACH et CLP, qui font peser un très fort risque sur la production des huiles essentielles.
Enfin, il a été souligné l’avancée des démarches dans le cadre de la candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO des « Paysages culturels de lavande » dont l’aboutissement constituera une véritable « assurance-vie » pour la filière.
De beaux moments de rencontre et d’échanges autour de l’agriculture et des produits de la Drôme, hier, au Salon de l’Agriculture.
D’abord sur le stand de la Drôme, où, en présence de Marie-Pierre Mouton, Presidente du Conseil Departemental, la journée de la Chambre d’Agriculture a mis à l’honneur l’excellente viande drômoise : de chevreau, de bœuf, d’agneau et de volaille. Un bon moment passé aux côtés de son Président, Jean-Pierre Royannez, de Sandrine Roussin, Présidente de la FDSEA 26 et de Pierre Combat. Nous avons aussi rapidement échangé avec le Ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Je me suis aussi rendue sur le stand des Vignerons indépendants de France. Avec la Présidente du syndicat des vignerons indépendants de la Drôme, Sylvie Chevrol-Michelas, nous avons fait un point sur la situation de la viticulture en général et sur les impacts, pour les différentes appellations, de la crise et du manque de récolte dû à la sécheresse cet été.
Ensuite, sur le stand de l’Association Nationale des Elus du Vin, avec le Secrétaire général Vincent Leglantier, j’ai rencontré des vignerons d’un peu partout en France : de Champagne, de Bourgogne, de la Loire. Hervé Jardin, Président du Syndicat de la Truffe noire Tricastin-Pays de Grignan-Enclave des papes, était à mes côtés avec les dernières truffes, magnifiques pour la saison !
J’ai terminé par un entretien avec Thierry Manten, Vice-président de la MSA, avec lequel j’ai échangé sur les retraites à la fois pour les agriculteurs et pour les salariés. Je n’ai pas manqué de mettre un coup de projecteur sur la situation des femmes en agriculture ainsi que sur les critères d’affiliation à la MSA.
Matinée bien remplie dans la Vallée de la Drôme !
D'abord une belle rencontre avec Stéphane et Fanny Boutarin, sur leur exploitation à Crest, pour découvrir leurs produits et en particulier leur ail noir, avec lequel ils ont été de véritables précurseurs. Nous avions eu le plaisir d'échanger lors d'une audition de la filière ail au Sénat, que j'organisais en tant que présidente de la section d'études cultures traditionnelles et spécialisées, et j'ai été ravie de les retrouver dans la Drôme. Un grand merci à eux de m'avoir fait partager leur passion !
Puis de riches échanges avec les trois communautés de communes du Val de Drôme, du Crestois et du Pays de Saillans, et du Diois, autour du service public de la rénovation énergétique qu'elles ont en commun, et de leurs craintes concernant les évolutions législatives à venir. Nous avons aussi pu en profiter pour aborder des sujets variés, comme le fonctionnement des maisons France Service, la fiscalité locale, la compétence eau et assainissement, ou encore la situation des écoles sur leurs territoires respectifs.
Redécouverte par le consommateur pour ses qualités nutritionnelles et par les agriculteurs pour ses avantages dans la rotation des cultures, la culture de lentilles a progressé en France ces dernières années mais reste encore peu développée.
Au Sénat dans le cadre de la section d’études « cultures traditionnelles et spécialisées », nous avons auditionné des représentants de la filière qui nous ont décrit une filière active dont les bassins de production, dont deux sous appellation : La lentille Verte du Puy AOP et Lentilles Vertes du Berry, sont plutôt répartis sur le territoire français.
Toutefois, la mise en culture est très sensible aux variations des prix de marché et des rendements ainsi que de la rentabilité des céréales et oléagineux. La situation de la filière est d’autant moins sécurisée qu’elle est particulièrement affectée par les aléas climatiques et la présence de ravageurs sans solution de lutte.
Comme de nombreuses « petites filières », des moyens de recherche et développement seraient nécessaires que ce soit pour la sélection variétale, l’adaptation aux changements climatiques ou la lutte contre les ravageurs.