Agriculture
De beaux moments de rencontre et d’échanges autour de l’agriculture et des produits de la Drôme, hier, au Salon de l’Agriculture.
D’abord sur le stand de la Drôme, où, en présence de Marie-Pierre Mouton, Presidente du Conseil Departemental, la journée de la Chambre d’Agriculture a mis à l’honneur l’excellente viande drômoise : de chevreau, de bœuf, d’agneau et de volaille. Un bon moment passé aux côtés de son Président, Jean-Pierre Royannez, de Sandrine Roussin, Présidente de la FDSEA 26 et de Pierre Combat. Nous avons aussi rapidement échangé avec le Ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Je me suis aussi rendue sur le stand des Vignerons indépendants de France. Avec la Présidente du syndicat des vignerons indépendants de la Drôme, Sylvie Chevrol-Michelas, nous avons fait un point sur la situation de la viticulture en général et sur les impacts, pour les différentes appellations, de la crise et du manque de récolte dû à la sécheresse cet été.
Ensuite, sur le stand de l’Association Nationale des Elus du Vin, avec le Secrétaire général Vincent Leglantier, j’ai rencontré des vignerons d’un peu partout en France : de Champagne, de Bourgogne, de la Loire. Hervé Jardin, Président du Syndicat de la Truffe noire Tricastin-Pays de Grignan-Enclave des papes, était à mes côtés avec les dernières truffes, magnifiques pour la saison !
J’ai terminé par un entretien avec Thierry Manten, Vice-président de la MSA, avec lequel j’ai échangé sur les retraites à la fois pour les agriculteurs et pour les salariés. Je n’ai pas manqué de mettre un coup de projecteur sur la situation des femmes en agriculture ainsi que sur les critères d’affiliation à la MSA.
Matinée bien remplie dans la Vallée de la Drôme !
D'abord une belle rencontre avec Stéphane et Fanny Boutarin, sur leur exploitation à Crest, pour découvrir leurs produits et en particulier leur ail noir, avec lequel ils ont été de véritables précurseurs. Nous avions eu le plaisir d'échanger lors d'une audition de la filière ail au Sénat, que j'organisais en tant que présidente de la section d'études cultures traditionnelles et spécialisées, et j'ai été ravie de les retrouver dans la Drôme. Un grand merci à eux de m'avoir fait partager leur passion !
Puis de riches échanges avec les trois communautés de communes du Val de Drôme, du Crestois et du Pays de Saillans, et du Diois, autour du service public de la rénovation énergétique qu'elles ont en commun, et de leurs craintes concernant les évolutions législatives à venir. Nous avons aussi pu en profiter pour aborder des sujets variés, comme le fonctionnement des maisons France Service, la fiscalité locale, la compétence eau et assainissement, ou encore la situation des écoles sur leurs territoires respectifs.
Redécouverte par le consommateur pour ses qualités nutritionnelles et par les agriculteurs pour ses avantages dans la rotation des cultures, la culture de lentilles a progressé en France ces dernières années mais reste encore peu développée.
Au Sénat dans le cadre de la section d’études « cultures traditionnelles et spécialisées », nous avons auditionné des représentants de la filière qui nous ont décrit une filière active dont les bassins de production, dont deux sous appellation : La lentille Verte du Puy AOP et Lentilles Vertes du Berry, sont plutôt répartis sur le territoire français.
Toutefois, la mise en culture est très sensible aux variations des prix de marché et des rendements ainsi que de la rentabilité des céréales et oléagineux. La situation de la filière est d’autant moins sécurisée qu’elle est particulièrement affectée par les aléas climatiques et la présence de ravageurs sans solution de lutte.
Comme de nombreuses « petites filières », des moyens de recherche et développement seraient nécessaires que ce soit pour la sélection variétale, l’adaptation aux changements climatiques ou la lutte contre les ravageurs.
Belle journée ensoleillée, samedi, pour la Fête de l'Olive Piquée et des Vins du Terroir à Nyons, qui s'est ouverte, cette année sur la présentation du nouveau Grand Maître de la Confrérie des chevaliers de l'olivier, Vincent Coupon. Chacun de nous avait une pensée pour Christian Bartheye, notre kinou, qui nous manque beaucoup.
Cet événement traditionnel est toujours l'occasion de faire le point sur la récolte en cours qui s'annonce plus réduite en quantités en raison de conditions météorologiques défavorables tout au long de l'année. Mais les récoltes très abondantes et de très bonne qualité des deux années précédentes permettront d'amortir ce creux et de conserver une bonne situation économique pour la filière.
De quoi envisager l'avenir avec optimisme pour notre huile d'olive et nos olives de Nyons, uniques au monde.
Quelle émotion, samedi, d'être accueillie au sein de la Confrérie Du Diamant Noir et de la gastronomie !
Joyau de notre patrimoine gastronomique, la truffe noire tuber melanosporum est aussi une ressource économique et touristique de nos territoires. N'oublions pas que la Drôme est le premier département producteur en France !
Outre le produit de fête que j'apprécie beaucoup, je soutien et défends avec conviction le travail de la filière et la qualité de notre production nationale, en particulier comme membre, depuis 2014, puis présidente, depuis 2021, de la section d'études du Sénat sur les cultures traditionnelles et spécialisées qui s'occupe notamment de la trufficulture.
Un grand merci à Hervé Jardin qui a souhaité me parrainer pour cette intronisation et félicitations Virginie Vincent-Jardin et à Laurent Chareyre qui ont aussi été intronisés à l'occasion de ce chapitre de la Confrérie.
La section d'études des cultures traditionnelles et spécialisées du Sénat que je préside, a reçu cette semaine les producteurs d'ail français. Plutôt répartie sur l'ensemble du territoire, la production de cette filière ne représente toutefois qu'une petite part de la production européenne d'ail qui, elle-même, ne constitue qu'un peu plus de 1% de la production mondiale dominée par la Chine.
Comme beaucoup des filières de petite taille que nous recevons, les producteurs d'ail français rencontrent des difficultés de plusieurs ordres : en raison de la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie; liées aux impasses techniques découlant de l'interdiction de produits phytosanitaires; ou encore dues à la concurrence d'importations, y compris européennes, qui ne sont pas tenues au respect des mêmes normes.
Pour autant, c'est une filière très organisée qui a mis en place des partenariats avec la grande distribution et développé des méthodes scientifiques d'authentification de l'origine géographique afin de lutter contre les contrefaçons. En outre, la production française est marquée par des terroirs reconnus pour la qualité de leur production avec 1 AOP et 4 IGP, parmi lesquels l'IGP "Ail de la Drôme", reconnu pour sa production qualitative de variétés d'ail blanc locales et historiques, dont l'un des représentants, Stéphane Boutarin, faisait partie de la délégation reçue au Sénat.
Une belle découverte que cette filière de l'ail français que je suivrais avec attention et à laquelle la section d'études apportera très volontiers un soutien si ses responsables le juge nécessaire.
Lors d’une rencontre informelle, hier au Sénat, j’ai échangé avec Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, sur les difficultés de la filière lavandicole et les dispositifs à mettre en œuvre pour soutenir les producteurs.
Au sujet des 10 millions d’euros obtenus au Sénat dans le cadre de la loi du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022, il m’a indiqué qu’un travail est en cours avec les responsables de la filière pour fixer les modalités de mise en œuvre de cette aide qui doit rester compatible avec les règles européennes en matière d’interventions sur les productions agricoles.
Reprenant ensuite les points du plan de sauvegarde que nous avons proposé avec la filière et les élus locaux, je lui ai d’abord fait part de la nécessité d’une aide d’urgence pour les exploitations en grande difficulté et demandé de voir si une dérogation était possible pour que les distilleries puissent bénéficier des mesures du plan de résilience pour les entreprises fortes utilisatrices d’énergie. Son cabinet doit me faire retour sur ces deux points.
Déjà alerté sur les ravages de la cécidomyie face auxquels les lavandiculteurs n’ont plus de moyens de lutte, le Ministre m’a fait part d’une réflexion en cours pour financer un ensemble de recherches qui concerneraient la lavande et plusieurs autres filières (cerise, olive, …) qui sont confrontées à une impasse technique à la suite de l’interdiction ou de l’abandon de produits phytosanitaires.
Enfin, dans une perspective à plus long terme, il s’est montré très favorable à l’élaboration d’une IGP pour la lavande et le lavandin de Provence et parfaitement disposé à accompagner la démarche de candidature des Paysages de Lavande au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dans l'émission Superfail, diffusée dimanche sur France Culture, il était question de la lavande qui ne se vend plus.
Guillaume Erner m'a invitée à parler des causes des difficultés rencontrées par la filière et des initiatives que nous avons prises avec mes collègues sénateurs pour la soutenir.
Ecoutez l'émission
Avec mes collègues sénateurs de Vaucluse (Lucien Stanzione) et des Alpes de Haute Provence (Jean-Yves Roux), nous avons réuni à plusieurs reprises les responsables de la filière lavande/lavandin ainsi que des élus locaux de nos trois départements afin d’apporter une réponse conjointe à l’accumulation de difficultés que les lavandiculteurs rencontrent cette année.
Le 29 avril à Saint-Christol (84), une première réunion centrée sur les modifications, annoncées pour la fin 2022, de la réglementation européenne REACH. Considérer les huiles essentielles comme un ensemble de molécules au même titre que les produits chimiques de synthèse fait en effet peser des risques importants sur les coûts de production comme sur les débouchés industriels. Parlementaires et élus locaux ont adressé des courriers à la nouvelle Première ministre ainsi qu’à chacun des 6 ministres participant au comité interministériel, afin qu’ils agissent pour qu’au moins, les huiles essentielles soient exclues de l’application des modifications de REACH.
Le 9 juin à Revest-du-Bion (04) lors de la deuxième réunion, un plan de sauvegarde de la filière a été établi. Pour répondre aux difficultés économiques, nous avons mêlé des dispositions de court terme destinées à aider ceux qui sont le plus en difficulté à passer le cap, ainsi que de moyen-long terme pour éviter la reproduction, à l’avenir, d’une crise d’une telle ampleur.
A court terme, au-delà des aides attribuées lors des crises, des mesures spécifiques de soutien sur le coût de l’énergie, le stockage et les pertes suites aux épisodes climatiques (gel, sécheresse) sont nécessaires. A moyen-long terme, il est indispensable de réduire les surfaces plantées pour stopper la surproduction et la baisse des prix de vente du lavandin. Mais la filière doit aussi s’engager plus fortement vers une reconnaissance de l’origine et de la qualité.
Le 2 août au Sénat, nous avons obtenu 10 millions d’euros pour des dispositifs incitatifs et ciblés permettant de réduire les surfaces plantées. L’adoption de nos deux amendements identiques au projet de loi de finances rectificative, l’un déposé par Jean-Yves Roux, l’autre par Lucien Stanzione et moi-même pour le groupe socialiste, constitue une première victoire pour le travail réalisé avec la filière lavande/lavandin par l’ensemble des participants et qui se poursuivra avec une réunion prévue fin septembre à Séderon.