Éducation
J'ai interrogé lors des questions aux gouvernement la ministre de l'Education nationale sur les difficultés de préparation de la rentrée scolaire :
Dans plusieurs départements, les fermetures de classes et d'école apparaissent comme brutales, alors même que le maintien des 4 000 postes enseignants à l'issue du budget avait suscité beaucoup d'espoirs.
Si des moyens supplémentaires sont dégagés pour l'inclusion scolaire, ils restent insuffisant dans un contexte où le nombre d'élèves par classe, notamment dans le 2d degré, pour assurer un bon accueil des élèves en situation de handicap .
Les réactions de mes collègues dans l'hémicycle attestent des préoccupations qui remontent de nombreux territoires !
Depuis le début de l'année, nous menons avec mes collègues socialistes un groupe de travail interne sur la thématique de l'inclusion scolaire pour faire le point 20 ans après la loi de 2005.
Nous avons auditionné jusqu'ici des :
- collectifs AESH
- représentants des parents d’élèves en situation de handicap
- coordonnatrices d’Unité Localisée d’inclusion scolaire (ULIS)
- représentants syndicaux de directions et des personnels enseignants
Des constats communs se dessinent au fil de nos échanges : insuffisance de moyens humains pour accueillir dans de bonnes conditions l'ensemble des élèves en situation de handicap, fortes disparités territoriales dans les réponses apportées, progrès encore nécessaires pour l'accessibilité du bâti scolaire...
Les conditions d'exercice précaires des AESH reviennent également régulièrement au cœur de nos débats ainsi que la nécessité de sécuriser davantage les conditions d'emploi et de recrutement de la deuxième catégorie de personnels de l'Education nationale.
Examen riche hier matin de la proposition de loi de Laurent Lafon visant à protéger l'école de la République et les personnels qui y travaillent, issue des travaux de la mission d'information sur les menaces et agressions dont les enseignant·es sont victimes.
Nous avions toutes et tous à l'esprit la mémoire de Samuel Paty et de Dominique Bernard : principale mesure de ce texte, l'automaticité de la protection fonctionnelle en cas de menaces ou violences subies par les enseignants est une mesure salutaire qui devrait permettre à l'avenir de mieux garantir les sécurité des personnels éducatifs confrontés à de telles situation. Autre avancée à souligner, la faculté allouée à l'administration de déposer plainte à la place de ses personnels.
L'adoption unanime de ce texte par le Sénat montre notre attachement collectif à mettre en œuvre tous les leviers possibles pour protéger celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour éduquer nos enfants : nous serons vigilants à la poursuite de la navette parlementaire de ce texte à son application effective par la suite.
Nouvelle audition hier dans le cadre du rapport "Femmes et sciences" en présence de six femmes scientifiques : Dr Kumiko Kotera, astrophysicienne et directrice de l'Institut d'astrophysique de Paris, Dr Marina Kvaskoff, épidémiologiste et chercheuse à l'Inserm, Pr Carole Mathelin, PU-PH de gynécologie-obstétrique et présidente de l'Académie nationale de chirurgie ; Dr Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique, et Dr Aleksandra Walczak, biophysicienne et membre de l'Académie des sciences.
Deux jours avant le 8 mars, leurs carrières scientifiques inspirantes nous rappellent que tous les horizons sont ouverts pour les femmes mais que les obstacles demeurent nombreux pour parvenir à leur juste représentation dans le milieu scientifique : nous allons continuer ensemble le chemin pour les lever !
Passionnant colloque organisé cette semaine à l'initiative de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale autour de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
Au programme de nos échanges réunissant acteurs associatifs et politiques mobilisés autour de ces enjeux : les vagues réactionnaires contre l'enseignement de l'égalité et la lutte contre les stéréotypes de genre, la nécessité de sensibiliser dès le plus jeune âge les enfants au consentement pour mieux les protéger face aux violences sexuelles, ou encore l'impact délétère de la pornographie.
Autant de raisons de garantir dès la prochaine rentrée l'effectivité de cet enseignement et de renforcer la formation des personnels éducatifs autour de ces thématiques !
Lancement officiel cette semaine du rapport "Femmes et sciences", auquel j'aurais le plaisir de participer au cours des prochaines semaines comme co-rapporteure au sein de la Délégation aux Droits des Femmes du Sénat !
Au programme :
- visite de l'exposition photographique « Femmes au cœur de l'urgence » qui met à l'honneur les femmes dans le domaine des soins d'urgence.
- table ronde avec des membres de l'Académie des sciences pour évoquer les leviers à mobiliser pour lever les stéréotypes de genre et encourager l'accès des femmes aux carrières scientifiques tout au long de leur cursus scolaire et professionnel
Première audition d'Elisabeth Borne en tant que ministre de l'éducation nationale ce mardi en commission culture du Sénat.
Si les ministres se succèdent, les problématiques de notre école restent pour leur part identiques.
J'ai ainsi interrogé la ministre sur :
- les fermetures de classes prévues pour la prochaine rentrée, en saluant la bonne nouvelle que constitue le rétablissement des 4 000 postes enseignants
- les défis à relever pour améliorer les conditions d'inclusion scolaire et remédier à la précarité des AESH
- la nécessaire revalorisation des enseignant.es en milieu de carrière
- les leviers à mettre en œuvre pour assurer enfin la tenue effective des cours d'éducation à la vie affective et sexuelle.
Je me suis rendue au forum des métiers du lycée Roumanille à Nyons, où j'enseignais les mathématiques avant d'être sénatrice : merci à toute l'équipe pédagogique pour l'organisation de ce moment, qui permet aux élèves de se rendre compte de l'ensemble des portes qui leur sont ouvertes après le baccalauréat.
En ruralité, les déterminismes sociaux sont renforcés par les freins territoriaux : beaucoup de jeunes ruraux s'interdisent de rêver à certains parcours professionnels ou à certains cursus dans l'enseignement supérieur, n'en ont pas toujours connaissance, et se fixent des barrières que les jeunes urbains ne se fixent pas. C'est donc vraiment important de leur donner l'occasion de constater qu'ils et elles peuvent prétendre aux mêmes choses que tout le monde !
Quel bonheur de participer cette semaine à mon premier déplacement en tant que co-rapporteure du rapport "Femmes et sciences" sur lequel nous plancherons au sein de la Délégation au Droits des Femmes à la rentrée 2025 !
Au programme : une visite de la Fondation "La main à la pâte" qui œuvre depuis bientôt 30 ans en faveur de l'éducation des jeunes aux sciences, notamment des filles, en mettant à disposition des équipes éducatives des ressources pour mener des projets de science et de technologie à l’école et au collège avec une attention particulière pour établissements en situés dans les territoires ruraux et dans les quartiers politiques de la ville.
A l'heure où la récente enquête Timss a pointé que la France est le pays où l’écart de performance entre filles et garçons en mathématiques en classe de CM1 est le plus important, il est précieux de disposer de retours de terrain sur les meilleurs leviers pour mettre fin aux stéréotypes et encourager les filles à prendre plaisir aux matières scientifiques, et ce dès le plus jeune âge !