Éducation

/  08 décembre 2022
Un premier pas en faveur des AESH

Victoire : le Sénat a adopté à l'unanimité la proposition de loi visant à lutter contre la précarité des accompagnants d'élèves en situation de handicap et des assistants d'éducation.


L’adoption définitive de ce texte, initialement portée par mon ancienne collègue députée Michèle Victory, et dont j'ai eu l'honneur d'être la rapporteure au Sénat, est un premier pas pour l’amélioration de leurs conditions d’exercice.

 

En ouvrant la possibilité pour les AESH d'accéder à un CDI à partir de 3 ans et en réaffirmant la CDIsation au bout de 6 ans pour les AED, il contribue à la stabilité de l’emploi et à la reconnaissance professionnelle de ces personnels, qui jouent un rôle essentiel auprès de nos enfants.


J’ai eu l’occasion de le réaffirmer hier à la ministre chargée des personnes handicapées : les chantiers à mener sont encore nombreux pour améliorer leurs conditions de travail et d’emploi.


Les attentes sont particulièrement grandes concernant les plus de 130 000 AESH. Rémunération en dessous du seuil de pauvreté, accès difficile à la formation, mutualisation poussée à l’extrême  : l’acte II de l’école inclusive doit être à la hauteur sur ce point !

/  02 décembre 2022
Enseignement scolaire : un budget pas à la hauteur

L'examen du budget de l'enseignement pour l'année 2023, premier budget de l'Etat, c'était jeudi dernier au Sénat  : une soirée intense, qui s'est prolongée jusque tard dans la nuit.


Les échanges au sein de notre hémicycle ont été nourris à cette occasion, du manque d'attractivité du métier d'enseignant aux enjeux de l'école inclusive, en passant par l'évolution du nombre de postes, en baisse cette année pour le premier et second degrés.


L'enseignement agricole a également occupé une place importante dans nos débats : pépite de nos territoires, il manque aujourd'hui de moyens à la hauteur pour répondre au défi du renouvellement des générations.


Je regrette le choix de la droite sénatoriale de n'avoir pas saisi l'opportunité de faire bouger les lignes alors même que nous étions nombreux à pointer les carences dans ce budget : je me suis pour ma part prononcée contre son adoption.

/  18 novembre 2022
Quel avenir pour l'enseignement professionnel ?

Nous avons eu l'occasion de débattre ce lundi au Sénat sur l'enseignement professionnel, trop souvent négligé dans les politiques éducatives. J'ai pour ma part interrogé la ministre déléguée chargée de l'enseignement et de la formation professionnels sur la volonté du président de la République d'adapter dans le cadre de sa réforme l'offre de formation aux besoins des bassins d'emploi locaux. 


Ce remodelage risque en effet de fermer des portes supplémentaires aux élèves engagé·es dans la voie professionnelle, d'autant plus que la réforme prévoit également de baisser la part de la formation consacrée aux enseignements fondamentaux. 


Le bac professionnel doit rester un diplôme national de qualité, offrant la même chance à tous ses élèves : les réponses de la ministre au fil du débat n'ont pas permis de nous rassurer sur ce point.

/  07 septembre 2022
Quelle scolarisation pour les enfants en situation de handicap ?

La Défenseure des droits a récemment publié un rapport soulignant les nombreuses carences dont souffre la scolarisation des enfants en situation de handicap, alors que les alertes se multiplient en cette rentrée scolaire concernant le manque d'AESH.


Interrogée par Public Sénat à ce sujet, j'ai rappelé à cette occasion la nécessité de penser l'inclusion des élèves en situation de handicap dans une approche globale, se reposant également sur les établissements spécialisés, alors que la logique à l'œuvre derrière la mise en place des PIAL (pôles inclusifs d'accompagnement localisés) est celle de la gestion de la pénurie des AESH plutôt que celle de la prise en compte des besoins de l'enfant.

 

Lire l'article

/  01 septembre 2022
Une rentrée scolaire 2022 dans un contexte inquiétant

Dans le secondaire, les conséquences de la suppression de 7 500 postes lors du précédent quinquennat se font sentir sur le terrain en cette rentrée 2022-2023, avec de nombreuses fermetures de classe problématiques, comme à Dieulefit, Montélimar, Loriol ou Chabeuil, ou encore des fermetures de postes qui vont affecter le dynamisme de certains établissements, comme c’est le cas à Nyons avec la disparition d’un poste de professeur d’EPS.

J’ai adressé fin juillet une question écrite au nouveau ministre de l’Éducation nationale pour l’alerter.


Par ailleurs, les conditions de plus en plus difficiles vécues par les enseignant·es et la perte d’attractivité du métier sur laquelle nous alertons depuis des années se manifestent durement en cette rentrée. Les difficultés de recrutement sont la conséquence de choix politiques, qui contraignent aujourd’hui à avoir un recours massif, et en urgence, à des contractuel·le·s très peu formé·es.


Il est urgent d’agir concrètement pour redonner envie aux jeunes, et aux moins jeunes, d’enseigner. Dans ce but, j’avais proposé lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative un amendement pour revaloriser de 10 % l’ensemble des salaires des enseignants, mais il a malheureusement été retoqué. Ce sera l’un de mes gros chantiers pour cette nouvelle session parlementaire.

 

LA BONNE NOUVELLE DE LA RENTRÉE !


Une classe supplémentaire va être créée à l’école de Sauve à Nyons courant septembre, à la suite de notre mobilisation collective avec le Maire Pierre Combes, les parents d‘élèves et l’équipe éducative autour du directeur de l’école.
Je me réjouis que nous ayons été entendus !

 

/  23 février 2022
Mesures éducatives du quinquennat : le bilan du Sénat

Le rapport visant à dresser le bilan des réformes menées en matière éducative au cours de ce quinquennat, mené aux côtés de mes collègues sénateurs Max Brisson (LR) et Annick Billon (UDI) a suscité un fort écho médiatique depuis sa publication le 23 février 2022.

 

Ce rapport adopté dans une logique transpartisane articulé autour de six axes (lien entre école et société, instruction obligatoire à trois ans, développement de l’école inclusive, priorité donnée au primaire, réforme du lycée et attractivité du métier d’enseignant), aboutit à un constat sévère : celui de politiques publiques souvent mal accompagnées et menées dans la précipitation.

 

Trois problématiques principales ressortent : une confiance brisée entre la communauté éducative et son ministre ; un manque de formation pour les enseignant·e·s, ainsi qu’une rémunération insuffisante ; l’inadéquation entre les besoins pour mettre les réformes en place et les moyens humains disponibles. Nous avons aussi souligné l’impact de certaines mesures sur les collectivités, notamment les coûts engendrés par l’abaissement de l’âge d’instruction obligatoire à trois ans.

 

Espérons que le prochain ministre de l’Éducation nationale tienne compte de ces alertes et de l’attention porté à ce rapport pour s’emparer de ses 36 propositions, et qui sont autant d’outils pour donner à l’école de la République un avenir durable et solide !

 

Lire la dépêche de l'AFP

 

Lire l'article du Monde

 

Lire l'article de la Gazette des Communes

 

Lire l'article de Public Sénat

 

Lire l'article de la Banque des Territoires

 

 

/  17 février 2022
Focus sur le Conseil d'évaluation de l'école

Il y a quelques mois, j’ai été nommée comme membre du conseil d’évaluation de l’école. Née lors de la loi dite pour “ l’école de la confiance”, cette instance, dont je m’étais opposée à la création, a pour principales missions :

 

  • la mise en œuvre de l’évaluation des établissements scolaires
  • l'analyse des évaluations du système scolaire et des modalités d’évaluation des élèves
  • l’animation et enrichissement du débat public autour des évaluations

 

Lors de la première réunion de l’instance où j’ai été conviée, j’ai exprimé mes préoccupations sur la charge de travail que représente le processus d’évaluation des établissements pour les personnels de ces derniers ainsi que sur les suites qui seraient données à ces évaluations.

 

A l’heure de leur généralisation à l’ensemble des établissements, et où le président de la République entend rendre public les évaluations du niveau des élèves, ces doutes sont plus que jamais d’actualité.

/  15 décembre 2021
Ma QAG sur le manque de remplacement des enseignants

Mercredi 15 décembre, à l’occasion de la séquence de questions au Gouvernement, j'ai interpellé Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, sur les problèmes de non-remplacement des enseignants en école primaire.


Tout récemment, j'ai été sollicitée par des élus et des parents d’élèves de l'école de Saint Gervais sur Roubion, inquiets de l’accumulation de 11 jours sans remplacement. Cette situation est malheureusement similaire à de nombreux cas, dans la Drôme comme partout en France.


Une situation difficile qui n’est pas sans conséquence pour l’apprentissage de nos enfants, et qui s’explique mécaniquement par l’insuffisance de création de postes pour répondre aux objectifs de dédoublement en REP et REP+ et d’augmentation des décharges horaires souhaités par le ministre : des mesures intéressantes, mais qui nécessitent de créer des postes en conséquence, sans quoi des manques apparaissent ailleurs.


La réponse du Ministre, évoquant tour à tour la formation continue des enseignants et la dimension conjoncturelle de la crise Covid comme seuls facteurs explicatifs, témoigne que le problème n’a pas été pris à sa juste mesure. La situation risque pourtant de s’aggraver à la rentrée prochaine, aucune création de poste n’étant prévue pour le premier degré !


J'ai appelé à entendre le ras le bol de celles et ceux qui œuvrent au quotidien, sur le terrain, pour faire vivre l’école de la République, en créant les postes nécessaires au bon fonctionnement des établissements.


Pour retrouver mon intervention

/  02 décembre 2021
Éducation, jeunesse : quelles politiques ?

Nous avons eu l’occasion de débattre en décembre au Sénat des politiques à mener pour l’éducation et la jeunesse.

 

J’ai souligné lors de mon intervention la vision libérale et inégalitaire de l’école à l’œuvre au cours de ce quinquennat (fragilisation de l'école publique, suppressions massives de postes dans l’enseignement secondaire et dans l’enseignement agricole, mise en œuvre de Parcoursup, qui s’inscrit dans une logique de sélection accrue et dépersonnalisée …) et les relations très dégradées entre le ministre et les membres de la communauté éducative.

 

Tous les indicateurs le prouvent : il est urgent de redonner corps à la promesse républicaine au sein de notre système scolaire. Cela nécessite une ambition renforcée en matière de mixité sociale, et des moyens à la hauteur des enjeux, aussi bien pour assurer de bonnes conditions d’apprentissage à tous les âges que pour allouer aux professeur.e.s une rémunération à la hauteur de la tâche !

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