Droit des femmes
Nos auditions se poursuivent dans le cadre de notre rapport Femmes et sciences mené au sein de la Délégation aux Droits des Femmes et dont je suis co-rapporteure.
Nos interlocuteurs et interlocutrices au cours des dernières semaines :
- Sylvie Retailleau, ancienne ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et présidente de l'Université Paris Saclay-PSL.
- Charlotte Jacquemot, chercheuse au CNRS et auteure de l’étude "Ressenti et discriminations de genre : ce qui freine la féminisation des filières scientifiques"
- Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation nationale, à l'origine de la réforme du baccalauréat de 2019 à l'impact significatif sur la formation scientifique des jeunes filles
- Plusieurs représentant·es de grandes écoles scientifiques, spécialisées dans l'ingénierie ou la recherche
Parmi les points évoqués : les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour initier les jeunes aux sciences et lever les stéréotypes de genre associés à ces disciplines, à l'instar de la création d'une maison d'initiation et de sensibilisation des sciences, la pertinence d'éventuels quotas pour garantir une meilleure représentation des femmes dans l'enseignement supérieur scientifiques, les meilleures manières d'encourager et de faciliter la progression des carrières des femmes scientifiques...
Passionnant colloque organisé jeudi dernier conjointement par la délégation aux droits des femmes et la commission des lois du Sénat sur le concept de contrôle coercitif et son application judiciaire, réunissant chercheurs, représentant·es des forces de l'ordre et de la justice.
Ce concept, d'origine sociologique, porte sur les stratégies de domination mises en œuvre par les hommes pour subordonner leurs partenaires : une somme de comportements et d'agissements, qui peuvent être considérés anodins pris séparément mais forment ensemble un tout cohérent qui conduit à une relation d'obéissance et de soumission.
D'ores et déjà criminalisé en Grande‑Bretagne, en Ecosse, au Canada et dans certains États américains, le contrôle coercitif pourrait entrer dans la loi française à l'occasion de la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes que nous examinerons le 3 avril prochain au Sénat.
J'étais en déplacement une semaine à New York pour assister à la 69e session annuelle de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW).
Une expérience inédite pour ma part, rythmée par des conférences organisées par l'ONU et de nombreux événement annexes portés par des pays et acteurs de la société civile mobilisés en faveur des droits des femmes.
La France s'est pour la part distinguée par l'organisation de plusieurs conférences autour d de la lutte contre le cyberharcèlement et les violences pornographiques, mettant à l'honneur pour cette deuxième thématique le rapport produit par le Sénat sur le sujet.
Conséquences de l'arrivée de Trump au pouvoir, montée en puissance des mouvements masculinistes et réactionnaires, situation des femmes dans les zones de conflits, à l'instar des Ukrainiennes avec lesquelles notre délégation a échangé, récits édifiants des femmes afghanes, qui se voient dénier tout droit à vivre. : le tableau dressé est sombre mais doit nous inviter à ne pas relâcher la mobilisation pour parvenir enfin à l'égalité des droits partout dans le monde !
Nouvelle audition hier dans le cadre du rapport "Femmes et sciences" en présence de six femmes scientifiques : Dr Kumiko Kotera, astrophysicienne et directrice de l'Institut d'astrophysique de Paris, Dr Marina Kvaskoff, épidémiologiste et chercheuse à l'Inserm, Pr Carole Mathelin, PU-PH de gynécologie-obstétrique et présidente de l'Académie nationale de chirurgie ; Dr Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique, et Dr Aleksandra Walczak, biophysicienne et membre de l'Académie des sciences.
Deux jours avant le 8 mars, leurs carrières scientifiques inspirantes nous rappellent que tous les horizons sont ouverts pour les femmes mais que les obstacles demeurent nombreux pour parvenir à leur juste représentation dans le milieu scientifique : nous allons continuer ensemble le chemin pour les lever !
Passionnant colloque organisé cette semaine à l'initiative de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale autour de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
Au programme de nos échanges réunissant acteurs associatifs et politiques mobilisés autour de ces enjeux : les vagues réactionnaires contre l'enseignement de l'égalité et la lutte contre les stéréotypes de genre, la nécessité de sensibiliser dès le plus jeune âge les enfants au consentement pour mieux les protéger face aux violences sexuelles, ou encore l'impact délétère de la pornographie.
Autant de raisons de garantir dès la prochaine rentrée l'effectivité de cet enseignement et de renforcer la formation des personnels éducatifs autour de ces thématiques !
Lancement officiel cette semaine du rapport "Femmes et sciences", auquel j'aurais le plaisir de participer au cours des prochaines semaines comme co-rapporteure au sein de la Délégation aux Droits des Femmes du Sénat !
Au programme :
- visite de l'exposition photographique « Femmes au cœur de l'urgence » qui met à l'honneur les femmes dans le domaine des soins d'urgence.
- table ronde avec des membres de l'Académie des sciences pour évoquer les leviers à mobiliser pour lever les stéréotypes de genre et encourager l'accès des femmes aux carrières scientifiques tout au long de leur cursus scolaire et professionnel
J'ai eu le plaisir de répondre ce jeudi à l'invitation de la MSA (Mutualité sociale agricole) Languedoc pour une matinée consacrée aux femmes dans le milieu agricole et en ruralité, qui a débuté par la présentation d'un dispositif de ligne téléphonique d'écoute, initiative précieuse de cette caisse pour recueillir les difficultés exprimées au plus près du terrain.
Je suis revenue à cette occasion sur le rapport sénatorial "Femmes et ruralités", dont les constats et recommandations sont toujours d'actualité depuis sa parution en 2021 : merci à la MSA de s'être pleinement saisie de ce sujet avec son livre blanc "15 propositions pour les femmes en agriculture", qui vise à apporter des solutions concrètes pour améliorer leur statut, favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et personnelle ou encore répondre à leurs besoins spécifiques en matière de santé.
Quel bonheur de participer cette semaine à mon premier déplacement en tant que co-rapporteure du rapport "Femmes et sciences" sur lequel nous plancherons au sein de la Délégation au Droits des Femmes à la rentrée 2025 !
Au programme : une visite de la Fondation "La main à la pâte" qui œuvre depuis bientôt 30 ans en faveur de l'éducation des jeunes aux sciences, notamment des filles, en mettant à disposition des équipes éducatives des ressources pour mener des projets de science et de technologie à l’école et au collège avec une attention particulière pour établissements en situés dans les territoires ruraux et dans les quartiers politiques de la ville.
A l'heure où la récente enquête Timss a pointé que la France est le pays où l’écart de performance entre filles et garçons en mathématiques en classe de CM1 est le plus important, il est précieux de disposer de retours de terrain sur les meilleurs leviers pour mettre fin aux stéréotypes et encourager les filles à prendre plaisir aux matières scientifiques, et ce dès le plus jeune âge !