Sur le terrain
Début juillet, j'ai visité le tribunal judiciaire de Valence avec les autres parlementaires de la Drôme et la présidente du Département.
Nous n'avons pu que constater à quel point la situation est grave :
- Un immobilier très dégradé, avec des locaux qui ne permettent ni d'assurer la sécurité des personnes, ni de fournir des conditions de travail acceptables à l'ensemble des personnels du tribunal.
- Des outils informatiques vétustes, qui empêchent, à l'heure actuelle, de dématérialiser les procédures judiciaires, et qui allongent considérablement l’exécution de chacune des tâches.
- Des personnels épuisés par ces conditions de travail, et en sous-effectifs : à titre d'exemple, la juridiction de la Drôme compte 5,85 juges et 1,89 procureurs pour 100 000 habitants, contre une moyenne nationale de 10,9 juges et 3 procureurs
Pourtant, en termes de nombres d'affaire à traiter, la Drôme se situe dans la fourchette haute. Aujourd'hui, le tribunal de Valence tient debout grâce à des personnes qui ont fait le choix de travailler au service de la justice de la République, et qui font preuve d'un engagement sans faille, d'une immense abnégation et d'un grand sens du service public, mais cela ne peut pas continuer ainsi : si ils et elles nous appellent à l'aide, c'est avant tout par conscience professionnelle.
Suite à cette visite, nous avons choisi de faire un courrier collectif au Ministre de la Justice afin de l’alerter sur cette situation, et nous l’avons invité à venir visiter le tribunal afin de constater les faits et d’entamer une réflexion collective pour trouver rapidement les moyens nécessaires au bon fonctionnement de la Justice dans notre département.
Début juin, j’ai eu le plaisir de participer à l'assemblée générale du Centre d’Information des Femmes et des Familles 26. Un moment fort dont je ressors avec deux sentiments.
Le premier, c'est l'espoir et l'entrain éprouvés devant toutes ces actions mises en place pour lutter contre les violences et faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes,
grâce au dévouement de l'ensemble des salarié·es et des bénévoles. À vous toutes et tous, un immense merci !
Le second est moins positif : c'est l'inquiétude, après la prise de conscience qu'une fois encore, le CIDFF 26 a failli manquer de financement car le montant des subventions qui leur est accordé n'est pas à la hauteur de leurs besoins. Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser les associations qui font un tel travail indispensable face à une constante incertitude sur les moyens que nous leur fournirons demain.
Faisons, enfin, un choix politique fort pour lutter contre les violences faites aux femmes : débloquons ce milliard d'euros que demandent les associations !
Les professionnels de la filière lavande et lavandin font face à une période très difficile avec la hausse des coûts de l’énergie qui vient s’ajouter à l’effondrement de leurs prix de vente et au processus de nouvelle révision de la réglementation REACH qui doit aboutir avant la fin de l’année 2022.
Dans le but d’apporter notre soutien à la filière PPAM sans distinction de territoire, avec mon collègue sénateur de Vaucluse, Lucien Stanzione, nous avons organisé une rencontre avec les responsables de tous les maillons de la filière et des élus locaux, vendredi dernier à Saint-Christol (Vaucluse).
A l’issue de plus de 2 heures d’échanges, nous avons décidé de prolonger notre action selon trois axes :
- Interpellation par l’ensemble des élus du gouvernement qui sera prochainement nommé pour que la réforme de la réglementation REACH n’impacte pas les huiles essentielles ;
- Intervention des parlementaires auprès de l’Etat et du gouvernement pour alerter sur les prix croissants de l’énergie qui impactent les coûts des producteurs ;
- Etablissement en urgence d’un plan de sauvegarde de la filière lavandicole, pour la rédaction duquel nous prévoyons de nous réunir à nouveau dans les très prochaines semaines avec le Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Yves Roux, qui a souhaité se joindre à notre initiative.
Quel bonheur le week-end dernier de pouvoir inaugurer les 65èmes Journées Agricoles de Vinsobres, trois longues années après la dernière édition !
Malgré la météo plutôt hivernale, nous avons été ravis de nous retrouver autour du Président Claude Jaume et de toute l’équipe d’organisation de ces journées qui conjuguent des stands de matériel agricole pour les professionnels, des manèges pour la joie des petits et des grands mais aussi un chapiteau consacré à nos produits du terroir.
Et comme à Vinsobres, seul cru des Côtes du Rhône en Drôme provençale, les vignerons ne sont jamais loin. Le concours des vins organisé par le Comité des vignerons en a profité, comme chaque année, pour rendre son verdict.
En quelques sortes « un retour à la normale » qui fait plaisir après ces années marquées par la crise sanitaire !
Une nouvelle fois, en ce début avril, plusieurs nuits consécutives de gel ont causé des dégâts importants dans les exploitations d’arbres fruitiers !
Confrontés à ce nouvel aléa climatique, les arboriculteurs ont travaillé pendant toutes ces nuits afin de déployer des moyens efficaces mais coûteux de lutte contre le gel pour préserver le plus possible la prochaine récolte.
Je me suis rendue hier dans les Baronnies à la rencontre des agriculteurs, en compagnie de la conseillère départementale, Pascale Rochas, et de plusieurs maires du territoire, Christelle Ruysschaert, Nadège Rancon et José Fernandes. Une première estimation prévoit seulement 40% de la récolte prévue sur le territoire de l’IGP Abricot des Baronnies.
Toutefois, certains arboriculteurs ont perdu la totalité de leur récolte car ils ont été confrontés à trois formes de gel : gel noir, gel d’advection et gelée blanche ; mais aussi au vent qui a réduit l’efficacité des bougies de paraffine.
Devant cette situation exceptionnelle, nous allons demander à l’Etat que les arboriculteurs les plus gravement touchés puissent à nouveau bénéficier de mesures exceptionnelles équivalentes à celles qui avaient été mises en œuvre à la suite du gel de 2021.
J'étais présente la semaine dernière à l'inauguration des travaux de l'espace jeunesse de Nyons : destiné aux 11-17 ans, ce lieu de convivialité propose de nombreuses activités et jeux dont pourront profiter tous les jeunes du territoire.
J'ai félicité lors de ma prise de parole la mairie de Nyons pour cet investissement en faveur de la jeunesse et souligné l'importance d'un tel espace, notamment dans nos territoires ruraux, où les services et loisirs sont moins diversifiés et accessibles qu'en ville : 32% des jeunes ruraux n'ont ainsi jamais participé à des activités extra-scolaires, contre seulement 20% en zone urbaine, une inégalité encore aggravée pour les jeunes filles.
Cette thématique de l'égalité entre les femmes et les hommes est d'ailleurs pleinement investie par nos jeunes, à l'initiative avec le service jeunesse de la ville de Nyons pour réaliser un film visant à sensibiliser leurs pairs sur les violences à l'égard des femmes : bravo à eux !
La démarche Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD), expérimentation nationale initiée par une loi socialiste de février 2016, a été récemment prolongée de 5 ans et étendue à 50 territoires minimum par une loi du 30 novembre 2020.
Dans la Drôme, le territoire Dieulefit-Bourdeaux s’est engagé dans ce projet dont l’objectif est de proposer un emploi à durée indéterminée à tous les chômeurs de longue durée volontaires du territoire, sous l’impulsion de l’association Interstices épaulée par la Communauté de communes.
Compte-tenu des résultats des premières expérimentations et de la dynamique économique, mais aussi démocratique, que cette démarche fait naître sur les territoires qui décident de la mettre en œuvre, j’apporte avec enthousiasme mon soutien au projet TZCLD Dieulefit-Bourdeaux dont je suis régulièrement l’évolution en participant, avec mes collaborateurs, aux réunions du Comité Local de l’Emploi.
Le 19 mars est toujours une journée de commémoration particulière sur notre territoire du Nyonsais et des Baronnies, et je suis heureuse d'avoir pu y prendre pleinement part samedi dernier.
Nous nous sommes d'abord rassemblés autour de la FNACA, au monument de la digue de Nyons, pour commémorer les victimes civils et militaires de la guerre d'Algérie, et les 60 ans de la signature du cessez-le-feu.
Puis, nous avons rendu hommage aux martyrs de Saint Pons, à Condorcet, victimes de la barbarie nazie, pour perpétuer la mémoire de ceux qui, partout dans nos territoires, ont payé de leur vie la défense de notre liberté et de l'idéal humaniste de la Résistance.
Pour la première fois depuis longtemps, pendant ces commémorations, nous avions toutes et tous dans un coin de notre tête la douleur de l'Ukraine et le spectre du retour de la guerre en Europe : ils rendent d'autant plus terrible les souvenirs de guerres que nous espérions être les dernières.
Plus de 3 ans après la remise du rapport, la mission d’information du Sénat sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales continue à infuser une dynamique positive au sein de la filière PPAM.
Le 9 mars, sur la sollicitation des responsables du CFPPA de Nyons, », je suis intervenue en duo avec Fanny DUPERRAY, collaboratrice de mon collègue sénateur, Joël LABBÉ, cheville ouvrière de la mission sénatoriale. Cette intervention, dans le cadre de la formation « Transmettre les usages traditionnels des plantes médicinales » a été l’occasion de riches échanges avec les élèves autour des recommandations du rapport et des développements intervenus depuis.
Les 10 et 11 mars à Eurre, se tenait le 2ème colloque sur les PPAM en Biovallée, événement majeur pour la filière dont toutes les composantes étaient présentes et ont fait part des mouvements de structuration et de professionnalisation en cours, pour lesquels les travaux de la mission sénatoriale et le travail que nous continuons à mener au Sénat sur ce sujet semblent avoir une part importante.
En février, avec mon collègue sénateur socialiste de Vaucluse, Lucien Stanzione, nous avons fait part au Ministre de l’Agriculture des préoccupations extrêmes des producteurs et distillateurs de lavande et de lavandin de nos deux départements face aux nouvelles menaces sur l’avenir des huiles essentielles que fait peser la révision de la réglementation européenne REACH, prévue d’ici fin 2022 dans le cadre de la Stratégie pour une Chimie Durable. La création d’un comité interministériel auquel participent les représentants de la filière est un premier pas utile, mais il serait nécessaire que la France qui préside l’Union Européenne jusqu’à fin juin 2022, affirme une position nette quant à l’exclusion des huiles essentielles des conséquences de cette nouvelle révision réglementaire.