Sur le terrain

/  02 septembre 2022
Lavande : une forte mobilisation qui commence à porter ses fruits

Avec mes collègues sénateurs de Vaucluse (Lucien Stanzione) et des Alpes de Haute Provence (Jean-Yves Roux), nous avons réuni à plusieurs reprises les responsables de la filière lavande/lavandin ainsi que des élus locaux de nos trois départements afin d’apporter une réponse conjointe à l’accumulation de difficultés que les lavandiculteurs rencontrent cette année.

 

Le 29 avril à Saint-Christol (84), une première réunion centrée sur les modifications, annoncées pour la fin 2022, de la réglementation européenne REACH. Considérer les huiles essentielles comme un ensemble de molécules au même titre que les produits chimiques de synthèse fait en effet peser des risques importants sur les coûts de production comme sur les débouchés industriels. Parlementaires et élus locaux ont adressé des courriers à la nouvelle Première ministre ainsi qu’à chacun des 6 ministres participant au comité interministériel, afin qu’ils agissent pour qu’au moins, les huiles essentielles soient exclues de l’application des modifications de REACH.

 

Le 9 juin à Revest-du-Bion (04) lors de la deuxième réunion, un plan de sauvegarde de la filière a été établi. Pour répondre aux difficultés économiques, nous avons mêlé des dispositions de court terme destinées à aider ceux qui sont le plus en difficulté à passer le cap, ainsi que de moyen-long terme pour éviter la reproduction, à l’avenir, d’une crise d’une telle ampleur.

A court terme, au-delà des aides attribuées lors des crises, des mesures spécifiques de soutien sur le coût de l’énergie, le stockage et les pertes suites aux épisodes climatiques (gel, sécheresse) sont nécessaires. A moyen-long terme, il est indispensable de réduire les surfaces plantées pour stopper la surproduction et la baisse des prix de vente du lavandin. Mais la filière doit aussi s’engager plus fortement vers une reconnaissance de l’origine et de la qualité.

 

Le 2 août au Sénat, nous avons obtenu 10 millions d’euros pour des dispositifs incitatifs et ciblés permettant de réduire les surfaces plantées. L’adoption de nos deux amendements identiques au projet de loi de finances rectificative, l’un déposé par Jean-Yves Roux, l’autre par Lucien Stanzione et moi-même pour le groupe socialiste, constitue une première victoire pour le travail réalisé avec la filière lavande/lavandin par l’ensemble des participants et qui se poursuivra avec une réunion prévue fin septembre à Séderon.

/  01 septembre 2022
Une rentrée scolaire 2022 dans un contexte inquiétant

Dans le secondaire, les conséquences de la suppression de 7 500 postes lors du précédent quinquennat se font sentir sur le terrain en cette rentrée 2022-2023, avec de nombreuses fermetures de classe problématiques, comme à Dieulefit, Montélimar, Loriol ou Chabeuil, ou encore des fermetures de postes qui vont affecter le dynamisme de certains établissements, comme c’est le cas à Nyons avec la disparition d’un poste de professeur d’EPS.

J’ai adressé fin juillet une question écrite au nouveau ministre de l’Éducation nationale pour l’alerter.


Par ailleurs, les conditions de plus en plus difficiles vécues par les enseignant·es et la perte d’attractivité du métier sur laquelle nous alertons depuis des années se manifestent durement en cette rentrée. Les difficultés de recrutement sont la conséquence de choix politiques, qui contraignent aujourd’hui à avoir un recours massif, et en urgence, à des contractuel·le·s très peu formé·es.


Il est urgent d’agir concrètement pour redonner envie aux jeunes, et aux moins jeunes, d’enseigner. Dans ce but, j’avais proposé lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative un amendement pour revaloriser de 10 % l’ensemble des salaires des enseignants, mais il a malheureusement été retoqué. Ce sera l’un de mes gros chantiers pour cette nouvelle session parlementaire.

 

LA BONNE NOUVELLE DE LA RENTRÉE !


Une classe supplémentaire va être créée à l’école de Sauve à Nyons courant septembre, à la suite de notre mobilisation collective avec le Maire Pierre Combes, les parents d‘élèves et l’équipe éducative autour du directeur de l’école.
Je me réjouis que nous ayons été entendus !

 

/  01 août 2022
Exposition « Voix de femmes rurales »

Cet été, l’exposition « Voix de femmes rurales » a voyagé dans le sud de la Drôme, à Buis les Baronnies puis à Vinsobres, après une halte à Valence au printemps.


Cette belle exposition, qui a été portée par l’université Grenoble Alpes et sa vice-présidente à l’égalité Femmes-Hommes et à la lutte contre les discriminations Sophie Louargant, met en valeur le parcours de femmes vivant dans des territoires ruraux de différents pays membres de l’Union européenne.


Elle résonne particulièrement bien avec le travail que nous avons mené au sein de la Délégation aux droits des femmes du Sénat à travers notre rapport « Femmes et ruralité : pour en finir avec les zones blanches de l’égalité ».

 

C’est grâce à ce type d’initiatives que nous contribuons à offrir aux jeunes filles de nos territoires des exemples qui feront d’elles, demain, des femmes qui savent qu’aucune voie ne leur est interdite ou inaccessible.

/ /  25 juillet 2022
Présence du Loup : une situation invivable pour les éleveurs

Les données mises à jour à chaque Comité Départemental Loup conduisent à un constat très net : les nombres de meutes installées, d’attaques et de bêtes tuées ou blessées n’ont fait quasiment qu’augmenter ces dernières années dans la Drôme.

Malgré le renforcement des protections des élevages et l’augmentation des prélèvements de loups notamment depuis l’atteinte en 2019 du seuil de viabilité de l’espèce fixé à 500 individus, la pression de prédation sur les troupeaux reste très forte.

Les conditions de travail des éleveurs et des bergers sont devenues inacceptables avec un stress permanent quant à la sécurité de leur troupeau, accentué par la gestion complexe des chiens de protection.

Avec aujourd’hui la présence de 920 loups en France, la politique de gestion du loup doit évoluer. Le pastoralisme doit être reconnu comme préalable et non comme variable d’ajustement de la protection du loup. Je souhaite que le Plan National d’Action pour le loup 2024-2029, actuellement en préparation, intègre cette évolution et j’ai adressé au Préfet de Région Auvergne-Rhône Alpes, coordonnateur national pour le loup, un courrier lui faisant part des points essentiels :

  • Parvenir à un consensus sur la méthode de dénombrement afin de lever les incertitudes ;
  • Intégrer la nécessité de se doter de chiens de protection parmi les coûts de protection du troupeau ;
  • Reconnaitre le préjudice de santé engendré par la pression de prédation ;
  • Avancer vers une régulation territorialisée de la présence du loup combinant moyens de défense et connaissance fine des comportements.

Ce sujet est majeur pour nos territoires car le pastoralisme comme la biodiversité sauvage doivent être sauvegardés dans un écosystème qui a été déséquilibré par la présence du loup.

/  04 juillet 2022
Tribunal judiciaire de Valence : une situation alarmante

Début juillet, j'ai visité le tribunal judiciaire de Valence avec les autres parlementaires de la Drôme et la présidente du Département.


Nous n'avons pu que constater à quel point la situation est grave :

  • Un immobilier très dégradé, avec des locaux qui ne permettent ni d'assurer la sécurité des personnes, ni de fournir des conditions de travail acceptables à l'ensemble des personnels du tribunal.
  • Des outils informatiques vétustes, qui empêchent, à l'heure actuelle, de dématérialiser les procédures judiciaires, et qui allongent considérablement l’exécution de chacune des tâches.
  • Des personnels épuisés par ces conditions de travail, et en sous-effectifs : à titre d'exemple, la juridiction de la Drôme compte 5,85 juges et 1,89 procureurs pour 100 000 habitants, contre une moyenne nationale de 10,9 juges et 3 procureurs

 

Pourtant, en termes de nombres d'affaire à traiter, la Drôme se situe dans la fourchette haute. Aujourd'hui, le tribunal de Valence tient debout grâce à des personnes qui ont fait le choix de travailler au service de la justice de la République, et qui font preuve d'un engagement sans faille, d'une immense abnégation et d'un grand sens du service public, mais cela ne peut pas continuer ainsi : si ils et elles nous appellent à l'aide, c'est avant tout par conscience professionnelle.


Suite à cette visite, nous avons choisi de faire un courrier collectif au Ministre de la Justice afin de l’alerter sur cette situation, et nous l’avons invité à venir visiter le tribunal afin de constater les faits et d’entamer une réflexion collective pour trouver rapidement les moyens nécessaires au bon fonctionnement de la Justice dans notre département.

/  08 juin 2022
AG du CIDFF 26

Début juin, j’ai eu le plaisir de participer à l'assemblée générale du Centre d’Information des Femmes et des Familles 26. Un moment fort dont je ressors avec deux sentiments.


Le premier, c'est l'espoir et l'entrain éprouvés devant toutes ces actions mises en place pour lutter contre les violences et faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes,
grâce au dévouement de l'ensemble des salarié·es et des bénévoles. À vous toutes et tous, un immense merci !


Le second est moins positif : c'est l'inquiétude, après la prise de conscience qu'une fois encore, le CIDFF 26 a failli manquer de financement car le montant des subventions qui leur est accordé n'est pas à la hauteur de leurs besoins. Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser les associations qui font un tel travail indispensable face à une constante incertitude sur les moyens que nous leur fournirons demain.


Faisons, enfin, un choix politique fort pour lutter contre les violences faites aux femmes : débloquons ce milliard d'euros que demandent les associations !

/  04 mai 2022
Soutenir la filière lavande et lavandin

Les professionnels de la filière lavande et lavandin font face à une période très difficile avec la hausse des coûts de l’énergie qui vient s’ajouter à l’effondrement de leurs prix de vente et au processus de nouvelle révision de la réglementation REACH qui doit aboutir avant la fin de l’année 2022.

 

Dans le but d’apporter notre soutien à la filière PPAM sans distinction de territoire, avec mon collègue sénateur de Vaucluse, Lucien Stanzione, nous avons organisé une rencontre avec les responsables de tous les maillons de la filière et des élus locaux, vendredi dernier à Saint-Christol (Vaucluse).

 

A l’issue de plus de 2 heures d’échanges, nous avons décidé de prolonger notre action selon trois axes :

  • Interpellation par l’ensemble des élus du gouvernement qui sera prochainement nommé pour que la réforme de la réglementation REACH n’impacte pas les huiles essentielles ;
  • Intervention des parlementaires auprès de l’Etat et du gouvernement pour alerter sur les prix croissants de l’énergie qui impactent les coûts des producteurs ;
  • Etablissement en urgence d’un plan de sauvegarde de la filière lavandicole, pour la rédaction duquel nous prévoyons de nous réunir à nouveau dans les très prochaines semaines avec le Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Yves Roux, qui a souhaité se joindre à notre initiative.
/  06 avril 2022
65èmes Journées Agricoles de Vinsobres

Quel bonheur le week-end dernier de pouvoir inaugurer les 65èmes Journées Agricoles de Vinsobres, trois longues années après la dernière édition !

 

Malgré la météo plutôt hivernale, nous avons été ravis de nous retrouver autour du Président Claude Jaume et de toute l’équipe d’organisation de ces journées qui conjuguent des stands de matériel agricole pour les professionnels, des manèges pour la joie des petits et des grands mais aussi un chapiteau consacré à nos produits du terroir.

 

Et comme à Vinsobres, seul cru des Côtes du Rhône en Drôme provençale, les vignerons ne sont jamais loin. Le concours des vins organisé par le Comité des vignerons en a profité, comme chaque année, pour rendre son verdict.

 

En quelques sortes « un retour à la normale » qui fait plaisir après ces années marquées par la crise sanitaire !

/  05 avril 2022
Nouvel épisode de gel dans les Baronnies

Une nouvelle fois, en ce début avril, plusieurs nuits consécutives de gel ont causé des dégâts importants dans les exploitations d’arbres fruitiers !

 

Confrontés à ce nouvel aléa climatique, les arboriculteurs ont travaillé pendant toutes ces nuits afin de déployer des moyens efficaces mais coûteux de lutte contre le gel pour préserver le plus possible la prochaine récolte.

 

Je me suis rendue hier dans les Baronnies à la rencontre des agriculteurs, en compagnie de la conseillère départementale, Pascale Rochas, et de plusieurs maires du territoire, Christelle Ruysschaert, Nadège Rancon et José Fernandes. Une première estimation prévoit seulement 40% de la récolte prévue sur le territoire de l’IGP Abricot des Baronnies.

 

Toutefois, certains arboriculteurs ont perdu la totalité de leur récolte car ils ont été confrontés à trois formes de gel : gel noir, gel d’advection et gelée blanche ; mais aussi au vent qui a réduit l’efficacité des bougies de paraffine.

 

Devant cette situation exceptionnelle, nous allons demander à l’Etat que les arboriculteurs les plus gravement touchés puissent à nouveau bénéficier de mesures exceptionnelles équivalentes à celles qui avaient été mises en œuvre à la suite du gel de 2021.

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