Sur le terrain
Je suis ravie d'avoir participé au séminaire organisé par le Celavar Aura et le CIVAM Drôme sur les femmes et le genre en ruralité.
Une nouvelle occasion de présenter le rapport Femmes et ruralité, pour en finir avec les zones blanches de l'égalité, mais aussi de découvrir les travaux de Manon Caudron Fournier et Delphine Guilhot sur les constructions sociales à la source des inégalités, les témoignages de Paule Balayn, éleveuse à Chabeuil, de Véronique Simonin, sous-préfète de Die, et d'avoir des échanges passionnants.
Certes, les inégalités persistent et le chemin est long, mais nous avançons : rendre visible les conséquences pratiques et quotidiennes des inégalités de genre, proposer des solutions concrètes, continuer à construire une mise en réseau pour faciliter la coopération et la compréhension... Tant de choses enthousiasmantes qui me remplissent d'optimisme sur notre capacité à faire bouger les lignes ! Merci !
Les dernières semaines ont été marquées en Drôme par une forte mobilisation citoyenne contre la décision du département de fermer ses 7 centres de santé sexuelle et de réduire de 20% les moyens de ceux portés par les hôpitaux et le Planning familial.
Les centres de santé sexuelle jouent pourtant un rôle indispensable en matière de prévention, d'accompagnement et d'écoute sur la santé, les pratiques sexuelles à risque et les violences ainsi qu’un point d’accès pour le droit à l’avortement et à d’autres soins : ils forment un maillage particulièrement précieux dans nos territoires ruraux où bien souvent, aucun équivalent n'existe.
J’étais pour ma part sur le terrain pour témoigner de mon soutien contre ses coupes budgétaires :
- lors de la manifestation du 7 avril dernier, qui a réunie salarié·es, élu·es, habitant·es et membres du collectif citoyen devant le centre médico-social de Pierrelatte
- en visite au Centre de santé sexuelle de Nyons le 11 avril pour rencontrer et échanger avec ses équipes du Planning aux côtés de Marie Pochon, Pascale Rochas, Muriel Paret, Yves Guerin, et Marie-Christine Laurent
Le conseil départemental du 14 avril a acté ce choix : je regrette ce choix, qui ne représentera finalement qu'une économie de 0,025% du budget total. Je comprends parfaitement l'argument qui rappelle l’État à ses responsabilités sur ce sujet, et je m'efforce d'ailleurs de déposer des amendements à chaque projet de loi de finances à ce sujet, mais en attendant, ces fermetures vont avoir des conséquences durables sur le quotidien et la santé des drômois·es.
Retrouvez ici mon interview sur France Bleu Drôme Ardèche à ce sujet