Sur le terrain
Cette année, pour le 8 mars, journée internationale des Droits des femmes, j'ai choisi d'être présente à Buis les Baronnies et Nyons.
D'abord à Buis, pour une table ronde sur les femmes en agriculture, avec les témoignages de deux agricultrices drômoises, l'une de Cobonne et l'autre de Sainte Jalle, où j'ai aussi eu plaisir à retrouver l'ensemble vocal Mona Lisa qui nous a donné du souffle pour continuer à avancer sur le chemin long et sinueux qui mène à l'égalité !
Puis à Nyons, où la Ville proposait d'assister au spectacle Ana K, un seule-en-scène de Isabelle Monvoisin sur les violences conjugales d'une grande subtilité et d'une grande justesse, que j'avais déjà eu l'occasion de voir, et que je trouve un peu plus puissant à chaque nouvelle représentation. Une opportunité supplémentaire d'aborder la réalité des violences faites aux femmes dans nos territoires ruraux, dont les jeunes nyonsaises et nyonsais se sont saisis, grâce à l'espace jeune, en réalisant un court métrage sur le sujet également présenté ce soir là, avant de terminer par un temps d'échange.
Merci à toutes et tous pour votre mobilisation : pas à pas, nous avançons !
Ce week-end, nous étions réunis au mémorial d'Eygalayes pour commémorer les 80 ans du massacre d'Izon la Bruisse. Le lendemain de l'exécution du groupe Manouchian au mont Valérien, le 22 février 1944, 34 maquisards meurent sous les balles de la barbarie nazi, dont 15 étrangers : italien, espagnol, polonais, tchèque, allemand, roumain...
Cette cérémonie avait un sens tout particulier, 3 jours après l'entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian : à travers eux, la République est reconnaissante à tous les étrangers qui ont donné leur vie pour que vive la Résistance.
Ces vers de Louis Aragon s'adressaient aux vingt-trois du groupe Manouchian, et non aux 34 d'Izon-la-Bruisser. Mais ils vibraient pour un même espoir et un même idéal, et ils ont donné leurs vies pour un même combat. Nous pouvons donc, je crois, leur offrir également ces mots. Ces mots qui disent, mieux qu'aucun autre, la foi en l'Être humain qui a porté ces hommes jusque dans leur ultime sacrifice face à la barbarie, leur amour profond de la vie qui les a poussés à la donner pour que d'autres puissent continuer à rêver et à aspirer au bonheur.
"Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
(...)
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant."
"Nul ne semblait vous voir Français de préférence" chantait Léo Ferré dans l'Affiche rouge : l'entrée aujourd'hui au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian, figures historiques de la Résistance, montre le chemin parcouru et fait honneur à notre République qui leur doit tant. Je suis fière que cette démarche ait notamment pris sa source en Drôme, à l'initiative de l'association Unité laïque.
J'étais présente pour leur rendre hommage à la cérémonie organisée ce matin à Valence, 80 ans après l'exécution du groupe Manouchian, où nous nous sommes émus collectivement de ce symbole fort. A l'heure où l'on constate partout une résurgence de la bête immonde, gardons vif à l'esprit le sens de leur combat et les idéaux de la Résistance qu'ils et elles ont incarné jusqu'à la mort.
Retour sur la réunion de vendredi dernier avec les représentants de la filière lavande et lavandin et des élus locaux, à Montguers, dans les locaux de la Coopérative France Lavande. Avec mon collègue sénateur de Vaucluse, Lucien Stanzione, nous souhaitions faire un point actualisé de la situation de la filière, mais aussi élargir la réflexion à l'ensemble des filières (arboriculture, élevage, viticulture, ...) de nos territoires de montagne sèche.
Avant la réunion, une trentaine d'agriculteurs et d'agricultrices qui n'avaient jamais participé à nos travaux, nous ont interpellés sur les difficultés qu'ils rencontrent au sujet de leurs revenus, de la non-attribution des 4 millions d'euros sur les 10 que nous avions obtenus et du renouvellement des générations. Nous les avons écoutés, avons échangé avec eux et nous sommes engagés à faire remonter leurs fortes inquiétudes et notamment celle d'obtenir un prix de vente qui ne soit jamais inférieur au coût de revient et permette de vivre du revenu de son travail.
La réunion a confirmé l'aggravation de la situation des lavandiculteurs, renforcée par les grandes difficultés que connaissent aussi les autres cultures du territoire, favorisant la spéculation et l'acceptation de prix de plus en plus bas.
Toutefois, le tableau n'est pas tout noir : un travail en commun des chambres d'agriculture a commencé sur la situation de l'agriculture de montagne sèche prenant en compte l'ensemble des filières. Avec mon collègue sénateur, nous allons sensibiliser le ministère et les collectivités territoriales sur la nécessité : de considérer la situation d'ensemble de ces territoires et de leurs filières en difficulté, de prendre véritablement en considération la polyculture de diversification et d'engager des moyens sur la recherche qui est indispensable pour que la filière puisse sortir de la crise.
Ce lundi matin à Vinsobres, avec le Maire, Claude Somaglino, nous avons rencontré Jérémy Tur et Alice Bayet qui avaient déposé devant la mairie leur brebis récemment tuée par le loup.
Nous leur avons apporté tout notre soutien face à leur légitime inquiétude que le loup revienne près de leur habitation.
Jusqu’à présent, les attaques attribuées au loup sur la commune (dont les deux dernières en 1 mois) ne concernent pas des éleveurs, mais des agriculteurs qui possèdent quelques brebis. Comme je m’y suis engagée, je vais alerter les services de l’État dans le département pour la protection des éleveurs de Vinsobres et relayer au niveau du gouvernement les fortes inquiétudes de toutes celles et ceux qui craignent pour la vie de leurs animaux domestiques comme d'élevage.
Ce week-end à Nyons se déroulait le traditionnel alicoque, fête de l’huile nouvelle alors que s’achève la récolte d’olives qui, cette année, est exceptionnelle en quantité comme en qualité.
Profitons de ces moments car ces temps-ci, nous avons assez peu l’occasion de nous réjouir de la bonne santé de nos productions agricoles.
J’ai participé avec beaucoup de plaisir au chapitre de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier organisé à cette occasion et au cours duquel la députée de la 3ème circonscription de la Drôme, Marie Pochon, a été intronisée.
Dans un contexte où la profession agricole exprime vivement son malaise en France et en Europe, j'ai reçu à ma permanence parlementaire, Yvan JARNIAS, Président des Jeunes Agriculteurs de la Drôme, afin de faire un point sur la situation agricole dans notre département.
Nous avons échangé sur le cumul de difficultés que rencontrent les filières locales : viticulture, lavande et lavandin, abricot, élevage, à l'exception notable de l'olive cette année. Il aussi insisté sur la crise à laquelle est confrontée la production en bio, expliquée par la baisse du pouvoir d'achat en raison de l'inflation mais aussi par un détournement des consommateurs qui doit interroger.
Plus largement, nous sommes revenus sur les problématiques générales qui plombent l'agriculture : multiplication des aléas sanitaires et climatiques, prix de vente non rémunérateurs pour les producteurs, et concurrence déloyale de produits d'importation qui ne respectent pas les mêmes normes sociales et environnementales.
Enfin, j'ai donné une réponse de principe favorable à la demande qu'il m'a faite, de proposer à de jeunes agricultrices et agriculteurs de la Drôme, de venir au Sénat pour mieux connaître le fonctionnement institutionnel et le processus législatif.
Samedi, nous étions réunis à St Vallier pour célébrer la Sainte Barbe avec les sapeurs pompiers de la Drôme. Un moment précieux, pour reconnaître leur engagement à sa juste valeur.
Les pompiers représentent historiquement un service public qui repose sur la complémentarité entre les volontaires et les professionnels, mais qui s'appuie aussi sur un maillage territorial dense, ce qui en fait l'un des derniers services publics vraiment de proximité. Cette présence humaine, partout sur le terrain, est indispensable pour nos territoires ruraux : ils et elles répondent présents sur les incendies, mais aussi sur les accidents de la vie, qui peuvent prendre de multiples formes, et sont mobilisés sur bien des évènements pour garantir la sécurité de toutes et tous, et venir en aide aux personnes : c'est une véritable mission de service public, inestimable. Bravo, et merci.
Ce vendredi, j'étais à Saint-Maurice sur Eygues pour une très agréable rencontre avec le maire et les élus de la commune.
Jean Garcia, actuellement dans son 6ème mandat de maire, et son conseil municipal sont toujours très dynamiques. Ils m'ont présenté les nombreux projets à venir ou récemment réalisés par la commune, en particulier la mise en service prochaine du City Stade, la mini crèche ou la réhabilitation en commerce d'une maison du centre village.
Nous avons aussi abordé les questions du transfert de la compétence eau aux communautés de communes et de la crise à laquelle est confrontée l'agriculture de nos territoires et notamment la viticulture.